Les ministres africains des Affaires étrangères ont demandé des pays membres et des partenaires le soutien financier et technique nécessaires pour la création de la force africaine d'intervention, qui sera opérationnelle en 2010. Dans les projets de résolutions adoptées au terme de leurs travaux, les ministres africains des AE ont demandé de la commission africaine d'œuvrer en collaboration avec les groupes économiques, les mécanismes régionaux et les pays membres pour la mise en œuvre rapide des recommandations, afin de redynamiser la force africaine qui sera opérationnelle en 2010, ont rapporté des sources de l'UA. Les ministres africains ont souligné la nécessité de suivre les mêmes méthodes de travail de la troïka, concernant la mise en œuvre du premier plan d'action de la stratégie commune entre l'Afrique et l'UE, appelant les pays membres et les groupes économiques régionaux à renforcer leur rôle en collaboration avec la commission de l'UA. Les ministres des AE ont souligné, par ailleurs, l'importance du rôle du secteur privé dans la réalisation du programme africain d'intégration au plan régional et continental, qui comporte le renforcement du commerce intérieur, du commerce régional, des investissements, du développement durable et l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale. Les ministres africains ont insisté sur l'importance des partenariats stratégiques de l'UA avec le Japon, la Chine, l'Amérique Latine, l'Inde et la Turquie, au regard de leur importance pour le développement du continent. Au volet du commerce international, le sommet de Charm el Cheïkh a appelé à poursuivre et accélérer le processus des négociations de Doha, rentrant dans le cadre de l'OMC. A cet effet, les ministres africains des AE, ont rappelé la nécessité de maintenir la dynamique de développement et réitéré leurs engagements à créer un système commercial, multipartite, équitable et équilibré. Dans ce sillage, ils ont invité les pays membres de l'OMC, particulièrement les plus influents et les plus industrialisés, à manifester plus de volonté politique et plus de souplesse dans les négociations pour faire réussir le processus de Doha. Le sommet africain devra être sanctionné par la « déclaration de Charm el Cheïkh », qui sera articulée autour de la crise alimentaire et des défis du développement agricole. Le document final du sommet devra porter entre autres, sur l'appel à un dialogue international exportateurs et importateurs de produits alimentaires, la proposition d'un partenariat international sur les origines de cette crise et les possibilités d'une solution. L'élaboration d'un mémorandum relatif aux biocarburants compte aussi parmi les priorités de cette déclaration, qui appelle les partenaires au développement non-Africains à honorer leurs engagements vis-à-vis de la crise alimentaire qui sera l'un des points centraux du sommet de Hokkaïdo le mois prochain.