Agé actuellement de sept ans, diabétique de type I (insulinodépendant), le jeune Amara Salah Eddine avait entamé une chimiothérapie le 16 octobre 2005, puis une opération chirurgicale en février 2006, pour une tumeur ayant entraîné l'ablation de la queue du pancréas. Cette lourde intervention a été suivie, selon son dossier médical, d'une deuxième opération relative à l'adénopathie rétro-gastrique. Cette mère seule, divorcée, sans aucun soutien, n'a que son immense amour pour son fils pour lequel elle consacre toute sa vie, afin de le voir guéri. Cet enfant durement affecté, souffrant déjà de dégradation à des degrés divers, est sa seule raison d'exister. Récemment, une lueur d'espoir est venue de sa sœur et du mari de celle-ci, un médecin algérien exerçant dans la ville de Saragosse (Espagne). Le couple s'est engagé à prendre totalement en charge le petit Salah Eddine dans l'hôpital de leur ville. Par cette solidarité inattendue, la mère de l'enfant, dossier complet en main, et ce, malgré un maquis de formalités, nous dit-elle, a formulé en mai 2007 une demande de visa pour l'Espagne. Un visa qui, comble du désespoir, a été refusé malgré le versement d'une somme de 5700 DA au consulat espagnol. Un recours pourtant détaillé et exprimé dans les délais impartis, a été adressé au consulat d'Espagne à Oran, mais sans réponse ni aucune suite. Oubliée par le bonheur, totalement abattue, la mère de cet enfant ne sait plus à quel saint se vouer pour sauver son fils. « Le seul élément qui met de la couleur à mon existence est en train de dépérir de jour en jour sous mes yeux impuissants », nous dira cette femme désespérée, le visage en larmes. Face à son triste destin et à celui de son fils, elle ne demande aucune aide financière ni subside et encore moins une prise en charge médicale, mais lance un appel pour une action de solidarité de la part des institutions concernées. Une action humanitaire, nous dit-elle, sur laquelle en principe, l'ordre social est fondé. Et ce, pour seulement une prompte intervention de nos autorités. Cette mère meurtrie, affligée par la santé de son fils en péril, demeure une âme visiblement tourmentée, espérant toujours que le miracle se réalise.