La Fédération algérienne de football (FAF) est de nouveau sous pression après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui s'est déclaré « incompétent » pour le traitement de l'affaire Khellidi. Le tribunal a renvoyé la balle dans le camp de la fédération, invitant cette dernière à s'autosaisir du dossier. Le président de la FAF, Abdelhamid Haddadj, ne va pas tarder à ouvrir le dossier pour rendre sa décision finale. Cela devrait se faire lors d'une réunion du bureau fédéral prévu pour la semaine prochaine. Haddadj tient à rassurer tout le monde (supporters et dirigeants du RCK et de l'USMH) : « Il y aura une application stricte des règlements. » Quels règlements ? Ceux de la FAF ou ceux de la FIFA ? La fédération sera contrainte de faire appliquer les règlements de la fédération internationale dans la mesure où ceux de FAF ne prévoient pas des cas « d'usurpation d'identité ». La décision de la LNF devient sans effet du fait que sa sentence repose sur « la dissimulation d'identité » (article 97 alinéa b du code disciplinaire). En outre, Haddadj a souligné clairement, dans une déclaration à l'APS, que « le TAS, en tant que tribunal, aurait dû prendre une décision et trancher dans cette affaire ». Le président de la fédération laisse entendre ainsi qu'une décision du TAS lui aurait évité une pression supplémentaire, ajoutée à celles relatives aux innombrables problèmes dont souffre le football algérien. Se voulant rassurant, Haddadj a indiqué que le traitement de cette affaire s'effectuera à l'abri de toute considération politique. « La sentence ne sera pas politique. Loin de là, ce sera une application stricte de la loi », réitère le président de la FAF, qui se retrouve une nouvelle fois dans une situation peu confortable après celle vécue la saison passée, où il avait été contraint, après une décision du TAS de réhabiliter l'équipe de Bou Saâda, de revoir le système de compétition du championnat de superdivision (ramené de 18 à 19 clubs). Que fera cette fois Haddadj ? Réponse dans les prochains jours.