L'Algérie dont les relations avec la France traversent régulièrement des zone de tensions attend des "actes" de la part de Paris, a indiqué lundi un ministre algérien, à quelques jours de la commémoration du 50e anniversaire de l'indépendance de ce pays. "Après son élection et sa prise de fonction, nous attendons des actes", de la part du président François Hollande, a déclaré le ministre des moudjahidine (anciens combattants) Mohamed Cherif Abbes à la radio publique. En mars, M. Hollande, alors candidat socialiste à la présidentielle en France, avait dit vouloir "en finir avec la +guerre des mémoires+", dans une tribune publiée par le quotidien algérien El-Watan pour le 50e anniversaire de la signature des accords de paix d'Evian. "Aujourd'hui, entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l'avenir", avait-il également écrit. "Le moment est venu de lui donner (relation algéro-française) une nouvelle impulsion, une nouvelle ambition et de lui conférer toute l'envergure mais aussi la sérénité et la chaleur qui conviennent", a déclaré pour sa part le nouvel ambassadeur français en Algérie, André Parant l'issue d'un entretien avec le président Abdelaziz Bouteflika. "La relation entre les deux pays ne se compare à aucune autre", a-t-il ajouté, cité par l'agence APS. "Au moment où l'Algérie célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, il est temps d'encourager la mise en oeuvre de ce partenariat d'exception dont le président Bouteflika a souvent parlé, notamment dans le message qu'il a adressé à M. François Hollande immédiatement après son élection", a encore dit M. Parant, cité par l'agence de presse APS. L'Algérie commémore le 5 juillet le 50e anniversaire de son indépendance après plus de 132 ans de colonisation française. De nombreuses personnalités politiques et historiques plaident pour une loi algérienne criminalisant le colonialisme et réclament à la France des excuses pour les crimes commis durant sa présence en Algérie.