Nombre de repentis, d'anciens membres des organisations islamistes qui ont bénéficié des dispositions de la loi sur la concorde civile en 1999 et de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2006 qu'Ennahar a rencontré, ont exprimé leur solidarité et leur soutien indéfectible à Abdelaziz Bouteflika, candidat indépendant à l'élection présidentielle du 09 avril prochain. * Bien que beaucoup de repentis doutent encore dans l'administration qui tarde à leurs régler leurs situations, leurs positions politiques sont claires. « Nous ne laisserons pas tomber celui qui nous a aidé à rentrer chez nous » nous ont-ils dit. * * Boualem Khaloui, un repenti du village de Boumehala dans la commune de Sidi Nouamane à Tizi Ouzou, âgé de 31 ans, qui avait rejoint les groupes terroristes en 1995 et qui activait au sein de ‘Katibat En-nour' nous déclare dans ce contexte qu'il avait répondu à l'appel du président de la république par la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ce dernier nous dit qu'il avait attendu cela depuis très longtemps. « Je me suis rendu pendant l'été 2004 en réponse à l'appel du premier magistrat du pays que j'avais écouté sur la radio et lu dans les journaux » * * Concernant les élections, Boualem nous dit qu'il n'avait jamais voté car il avait grandi dans le maquis avec les terroristes. Nous avions conclus qu'il vit actuellement cloîtré sur lui-même, isolé et qu'il a développé un complexe d'infériorité. Il craignait les rires des gens et leurs regards lorsqu'il avait voulu retirer sa carte de vote. « C'est pour cela que je n'ai pas pu voter l'autre fois, à cause du moral et non pas parce que je ne voulais pas ». Il nous confie que s'il allait voter ce serait pour le candidat Abdelaziz Bouteflika, à qui il a souhaité longue vie. * * Notre interlocuteur nous a confirmé sa participation au meeting régionale que le candidat organisera dans la wilaya de Tizi Ouzou prochainement. « Pour voir l'homme qui nous a sauvé » a-t-il dit. Et d'ajouter qu'il craignait de ne pas être autorisé à assister au meeting. * * De son côté, le repenti ‘Ali Boudouma' de Boumerdès, âgé de 41 ans, il nous confie que c'était une chose indiscutable et qu'il soutiendra le président Bouteflika car « Sans lui, je ne serais pas là dans ma famille et au sein de la société ». Selon lui, Bouteflika est le seul homme qui a eu le courage de pardonner aux terroristes et qui leur a donné la chance de rentrer chez eux. Concernant les autres candidats, celui-ci nous dit qu'ils sont en train de perdre leur temps et qu'ils ne feront pas le poids devant Bouteflika. * * A Belabbès, le repenti (B. R.), 33 ans, nous raconte qu'il avait bénéficié des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale après avoir activé au sein des groupes salafistes. Pour lui, les prochaines élections présidentielles sont un grand pas pour la démocratie et la reconstruction des bases de l'Etat. Et pour preuve, il y a six candidats parmi lesquels figure une femme. * * Selon notre interlocuteur, les repentis doivent contribuer au succès de ses élections par le vote en toute transparence et liberté. « Sans les loi du président Bouteflika, je ne serai pas revenu au droit chemin ». « Il nous a donné la chance de réintégrer la société et tourner la page pour nous remettre à la reconstruction de la vie » * * Concernant les six candidats à la présidentielle prochaine, ce dernier nous dit que l'essentiel ce n'est pas le programme mais plutôt son application sur le terrain. * * A Ghelizane, les avis des repentis diffèrent quant au choix pour candidat à la présidentielle. Certains repentis qui ont bénéficié des lois sur la réconciliation nationale, ces derniers comptent faire une initiative, qu'il n'ont pas encore dévoilée, dans les prochains jours. Les représentants des 360 repentis à Ghelizane refusent de dévoiler leur position officielle mais la majorité d'entre eux affichent leurs soutiens au président Abdelaziz Bouteflika. « C'est le seul homme capable, selon eux, de réaliser d'autres pas dans le règlement de notre situation sociale qui est déplorable » * * Abou Slimane, alias Brouche Abdelmadjid, ex émir de ‘Katibat Ech-chouhada' dans les régions de Collo, Skikda et Annaba, nous confie que les élections présidentielles prochaines sont très importantes et signifient beaucoup pour les repentis qui ont bénéficiés de la réconciliation nationale. Selon lui, les autres candidats ne possèdent pas les atouts que possède Bouteflika qui a un grand poids sur la scène nationale. * * De son côté, l'ex médecin du groupe salafiste qui était dirigé par l'émir Salim El Afghani, le repenti Abou Zakarya, a fait un appel à ses compagnons d'armes pour qu'ils déposent les armes et profitent des lois sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale proposées par Abdelaziz Bouteflika. * * Par ailleurs, le repenti Abou Houdeifa qui activait dans les rangs de l'AIS entre 1993 et 1996, 54 ans, qui a aussi bénéficié des lois sur la réconciliation nationale, nous confie qu'il allait voté le 09 avril pour Abdelaziz Bouteflika car, selon ce dernier, « Bouteflika est l'homme de la paix et il n'y a pas d'autre alternative. C'est le seul qui puisse continuer les grandes réformes dans tous les secteur de la vie, essentiellement en ce qui concerne le côté sécuritaire ». Et d'ajouter qu'il est aussi nécessaire de faciliter l'obtention du casier judiciaire et autres documents administratifs. * * Ennahar/ Katia A./ Les correspondants *