La police anti-émeutes égyptienne a bouclé, samedi, le quartier de l'ambassade des Etats-Unis au Caire et le ministère de l'Intérieur a promis de rétablir le calme après quatre journées de violences liées à la vidéo anti-islam.Un manifestant de 35 ans a été tué et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans des heurts avec les forces de l'ordre au cours de la nuit.Les autorités ont fermé la rue menant à la représentation consulaire où les protestataires se sont heurtés à la police au cours des derniers jours.Les abords de la place Tahrir, berceau de la "révolution du Nil" qui renversa Hosni Moubarak en février 2011, étaient eux aussi bouclés et des policiers patrouillaient armés de matraques."Notre présence ici a pour but de libérer la place des gens qui enfreignent la loi", a dit le ministre de l'Intérieur, Ahmed Gamal el Din, qui s'est rendu à Tahrir. "Nous devons préserver la place comme le symbole de la révolution. C'est la raison de notre opération".Les manifestants affirmaient vouloir expulser l'ambassadeur américain en Egypte afin de punir les Etats-Unis pour la diffusion sur internet d'une vidéo dépeignant le prophète Mahomet comme un coureur de jupons et un escroc religieux.L'agence de presse officielle Mena a fait état de 27 blessés pour la seule journée de vendredi, ce qui porte le total à 250 depuis le début du mouvement de colère.ard dans la soirée, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés aux abords de l'ambassade américaine. Aux jets de pierres et de cocktails Molotov, les policiers en tenue anti-émeutes ont répondu à coups de grenades lacrymogènes.Leon Panetta, secrétaire à la Défense, a téléphoné à son homologue égyptien, Fattah al Sissi, pour "souligner l'importance de garantir la sécurité de la mission diplomatique américaine"."A la lumière des manifestations qui se déroulent actuellement en Egypte, le ministre Al Sissi a réitéré l'engagement de l'Egypte à assurer la sécurité des installations et du personnel diplomatiques américains", a ajouté un porte-parole du Pentagone.'autres manifestations, pacifiques celles-là, ont été organisées à l'appel des Frères musulmans devant les mosquées du au Caire ou place Tahrir, après la grande prière hebdomadaire.