Les rebelles ont renforcé leur contrôle de la région nord de la Syrie frontalière de la Turquie et continué dimanche d'opposer une forte résistance à l'armée dans leurs bastions soumis à de violents bombardements dans le reste du pays. La situation à la frontière syro-turque semblait calme le matin au lendemain d'un nouveau bombardement de l'armée turque contre des cibles en Syrie, Ankara ripostant désormais systématiquement à des tirs syriens sur son territoire, ravivant les craintes d'une propagation du conflit syrien. La guerre déclenchée par la répression sanglante d'une contestation pacifique en mars 2011 réclamant des réformes ne montre aucun signe d'un dénouement à court terme, les violents mettant le pays à feu et à sang avec des dizaines de milliers de morts et des régions complètement détruites. Dimanche encore, les combats entre rebelles et soldats du régime de Bachar al-Assad, accompagnés de bombardements à l'artillerte lourde de l'armée se déroulaient dans la province de Damas, dans la ville stratégique d'Alep (nord) à Idleb (nord-ouest), à Hama (centre) et à Deraa (sud), selon une ONG syrienne. La télévision officielle syrienne a affirmé que l'armée avait délogé les rebelles des localités de Hameh et Qoudsaya, proches de Damas, après de violents combats. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé la prise de Hameh. Près de Damas, les corps de dix personnes, dont un rebelle, exécutées par balle, ont été retrouvés, a affirmé l'OSDH, ces découvertes macabres se multipliant à travers le pays ces dernières semaines.