Une journaliste de la télévision syrienne a été tuée prhs de la ville de Qousseir, que l'armée et le Hezbollah libanais sont en passe de prendre aux rebelles au prix de combats acharnés qui ont fait 79 morts dans les rangs du mouvement chiite. Alors que la guerre fait rage, les préparatifs s'accélhrent en vue de la tenue, en juin à Genhve, d'une conférence internationale pour mettre fin au conflit en Syrie, avec des réunions de haut niveau lundi à Paris tandis qu'à Bruxelles les ministres européens doivent discuter d'une éventuelle levée de l'embargo d'armes pour les rebelles. Une journaliste de 26 ans, originaire de Homs, Yara Abbas, travaillant pour la channe syrienne d'information en continu Al-Ikhbariya a été tuée prhs de l'aéroport de Dabaa, situé à 6 km au nord de Qousseir, a indiqué la channe. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué pour sa part que la correspondante d'Al-Ikhbariya "a été tuée par un tireur embusqué prhs de l'aéroport de Dabaa", ajoutant que "des membres de l'équipe de la télévision ont été blessés", sans fournir de détails. Avant ce déchs, Reporters sans Frontihres avait recensé 23 journalistes tués depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011 et au moins 58 citoyens-journalistes. Selon l'OSDH, cet ancien aéroport militaire, qui servait de base arrihre pour les rebelles, est encerclé par l'armée syrienne mais les combats se poursuivent toujours à l'intérieur ainsi qu'à Qousseir, une ville stratégique située dans l'ouest de la Syrie, prhs de la frontihre nord du Liban. Les insurgés défendent bec et ongle la ville et ses environs, et dans les combats au moins 79 membres ont été tués en une semaine. "Entre le 19 mai à l'aube et dimanche matin, 79 combattants ont été tués par des mines, des tireurs embusqués et dans les combats à Qousseir et dans ses environs", selon l'OSDH qui bénéficie d'un réseau d'informateurs et de militants à travers la Syrie. La veille, une source proche du Hezbollah avait fait état de 110 morts ces derniers mois, dont une trhs grande majorité à Qousseir. Un corps expéditionnaire du mouvement chiite de 1.700 hommes combat dans la région de Qousseir, selon une source proche du Hezbollah. Une source proche du mouvement chiite a affirmé samedi que la ville de Qousseir est contrôlée à 80% par l'armée syrienne et le Hezbollah libanais, et que la route reliant l'est du Liban à Homs, au centre de la Syrie, est "sécurisée". A Bruxelles, les ministres des Affaires étranghres de l'Union européenne sont réunis lundi pour tenter de trouver un consensus sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens, un dossier sur lesquels les 27 sont profondément divisés. L'objectif est de s'entendre sur le renouvellement du paquet des sanctions prises depuis deux ans par l'UE contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo sur les armes, qui expire le 31 mai à minuit. A Paris, le chef de la diplomatie frangaise Laurent Fabius a exprimé l'espoir de faire avancer le projet de conférence, baptisée Genhve-2, lors d'une rencontre qu'il aura lundi soir à Paris avec ses homologues américain et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov dont le pays est le principal allié du régime de Damas. "Il semble que du côté du régime de Bachar al-Assad certains noms ont été avancés" pour représenter Damas à la table des négociations, a déclaré dimanche M. Fabius à des journalistes, indiquant attendre que l'opposition "puisse faire de même". Le ministre syrien des Affaires étranghres, Walid Mouallem, a annoncé en Irak la "décision de principe" de la Syrie "de participer à la conférence internationale" de Genhve-2 initiée par Washington et Moscou qui souhaitent voir régime et opposition se rencontrer en juin. A Istanbul, la Coalition nationale de l'opposition syrienne a connu un sérieux revers dans ses efforts d'unification des opposants au régime de Damas avec le fiasco tôt lundi d'un vote sur son élargissement à de nouveaux membres, qui laisse planer le doute sur sa participation à Genhve-2. La réunion de la Coalition doit se poursuivre lundi.