Les ministres de onze pays du Groupe des amis de la Syrie se réunissent samedi à Doha pour coordonner l'aide, y compris militaire, à apporter à la rébellion qui réclame avant tout des armes lourdes pour protéger les zones civiles de la puissance de feu du régime. "Nous avons besoin de missiles sol-air à courte portée MANPAD, de missiles antichars, de mortiers, de munitions (...), de matériel de communication, de gilets pare-balles, de masques à gaz", a lancé jeudi à Dubaï le porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL), Louay Mokdad. L'ASL a également réclamé des zones d'exclusion aérienne pour sécuriser des régions "dans le sud ou dans le nord". Ces demandes avaient déjà été formulées il y a une semaine à Ankara par le chef militaire de la rébellion syrienne, le commandant Selim Idriss, aux représentants des Onze: France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Italie, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Turquie, Egypte. A demandes précises, réponses vagues. "Nous allons explorer ces demandes et voir comment faire plus, quantitativement et qualitativement", indique sous anonymat un diplomate européen, présent à Ankara. Il évoque une "longue liste" de demandes de matériels - "pas seulement des armements anti-aériens" - allant du lit Picot "à des choses plus sophistiquées", demandes auxquelles les Onze devraient répondre de manière "concertée, collective et complémentaire". A Doha, sont notamment annoncés les chefs de la diplomatie américaine John Kerry, française Laurent Fabius, allemande Guido Westervelle, britannique William Hague, et italienne Emma Bonino. Aucune indication n'a été donnée sur la présence de l'opposition syrienne.