Une voiture piégée a explosé samedi soir, sans faire de victime, près d'un jardin public à Budaiya, une localité dans le nord-ouest de Bahreïn, a annoncé la police. "Un acte terroriste consistant à faire exploser une voiture à l'aide d'une bonbonne de gaz a été perpétré samedi à Budaiya, près du mur d'enceinte d'un jardin public fréquenté par les habitants, dont des enfants", a précisé la police, cité par l'agence officielle Bna. Citant les premiers éléments de l'enquête, la police a ajouté que "les terroristes ont placé deux bonbonnes de gaz dans la voiture, dont l'une a explosé", indiquant que la déflagration n'avait pas fait de victime en l'absence de passants sur le lieu de l'explosion, survenue au moment de l'iftar, la rupture du jeûne musulman. Deux semaines auparavant, un incident similaire a eu lieu sur le parking d'une mosquée au sud de la Manama. Une voiture piégée avait ainsi explosé sans faire de victime dans la nuit du 17 au 18 juillet non loin du siège du cabinet royal à Bahreïn à Refaa, une localité à majorité sunnite à quelques kilomètres de la capitale. Au moment de l'explosion, de nombreux fidèles se trouvaient dans la mosquée pour les prières nocturnes à l'occasion du ramadan, selon les autorités. Cette explosion avait été vivement dénoncée à Bahreïn où les attaques violentes se sont multipliées ces dernières semaines. Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, a promulgué par décrets mercredi deux lois durcissant les peines pour les auteurs de violences dans le pays. Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle. Malgré la répression meurtrière de manifestations massives à Manama de la mi-février à la mi-mars 2011, les chiites continuent de défiler régulièrement dans les villages autour de la capitale. Une conférence de dialogue national a été lancée en février, mais ses travaux n'avancent pas et ont même été suspendus jusqu'à la fin août pour les vacances d'été. Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.