Le ministre allemand des Affaires étrangères et son homologue du Qatar --principal soutien des Frères musulmans-- ont condamné samedi à Berlin l'escalade de la violence en Egypte, enjoignant à toutes les forces politiques de dialoguer. "Nous sommes bouleversés par la violence continue et brutale en Egypte", a dit le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, lors d'un point de presse après un entretien avec son homologue qatari Khalid bin Mohamed Al-Attiyah. "Il n'y a pas d'autre solution (...) pour l'Egypte que le dialogue, incluant toutes les forces politiques. Sinon le danger est très grand que le sang coule encore plus et (...) que pointe le danger d'une guerre civile", a dit M. Westerwelle. Et de renouveler son appel à une "protection efficace de la communauté chrétienne", de plus en plus victime d'attaques ces derniers jours. "Nous sommes au Qatar extrêmement inquiets du grand nombre de victimes. Nous sommes bouleversés par les violences", a dit quant à lui Khalid bin Mohamed Al-Attiyah. Il a appelé à la "fin de la violence et au dialogue de toutes les parties", ainsi qu'à la "libération des prisonniers politiques". Au moins 173 personnes ont été tuées dans toute l'Egypte depuis vendredi dans les heurts entre manifestants partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre, qui avaient reçu l'autorisation d'ouvrir le feu, a annoncé samedi le gouvernement.