Le procès des trois principaux chefs des Frères musulmans s'est ouvert dimanche avant d'être aussitôt ajourné en raison de l'absence des accusés pour des "raisons de sécurité", selon des sources de sécurité.Le Guide suprême Mohamed Badie, ainsi que ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, actuellement incarcérés, sont accusés d'avoir encouragé des violences meurtrières lors des troubles qui ont précédé l'éviction par l'armée du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie, le 3 juillet.Ces accusations concernent particulièrement la manifestation du 30 juin devant le siège des Frères musulmans au Caire, et au cours de laquelle neuf personnes ont été tuées et 91 blessées. Ce jour-là, des millions d'Egyptiens étaient descendus dans la rue, une mobilisation que l'armée avait invoquée trois jours plus tard pour renverser le président élu.Trois autres cadres des Frères musulmans comparaissent aux côtés des dirigeants de l'organisation pour le "meurtre" de manifestants anti-Morsi, et 29 autres personnes pour avoir participé directement aux violences ce jour-là. Les six responsables de la confrérie encourent la peine capitale.