La cérémonie de baptême de la petite fille algérienne Safia (Sophie), aura lieu ce dimanche dans une église de Paris, selon les déclarations du ressortissant français Jacques Scharbook au journal Le Monde. La fillette de sept ans avait été rendue (au prétendu père) Scharbook après un long conflit entre le Français et la famille de son épouse algérienne décédée autour de la garde de l'enfant. L'enfant a passé trois mois dans un centre pour l'enfance à Oran, entre le moment où elle a été retrouvée par la police algérienne et le moment où elle a été rendue à son père, et « y a appris le français, qu'elle parle à la perfection », a dit M. Scharbook, visiblement ému. Installé en 1984 à Arzew, près d'Oran, M. Scharbook avait épousé Farah Belhoucine en mars 2001 selon le rite musulman, puis civilement en septembre suivant à La Seyne-sur-Mer, dans le sud-est de la France, où est née Sophie, qui n'a selon son père que la seule nationalité française. A la mort de la mère en 2005 dans un accident de la route, l'enfant avait été confiée, le temps des obsèques, à sa belle-famille algérienne à Oran, qui refusait de la rendre à son père. Au terme de trois ans de procédure judiciaire, la Cour suprême d'Algérie a confié en février 2008 la garde de Sophie à son père. Ce père qui a trompé la justice algérienne en prétendant être musulman, a aussi refusé les tests de l'ADN pour prouver sa paternité. Selon un document officiel du ministère des affaires religieuses, dont Ennahar détient une copie, le ressortissant français Jacques Scharbook ne figure pas sur les registres officiels prouvant son entrée en Islam, et ce après une enquête menée par les services du ministère des affaires religieuses en date du 14 janvier 2007 dans le cadre d'aider la justice pour prouver la paternité de Jacques Scharbook. "J'ai tout mon temps pour rectifier les choses. Rien ne presse après quatre ans d'attente!", dit M. Scharbook au journal Le Monde en souriant. Au nombre des projets en cours, il y a le baptême de Sophie. Son parrain devrait être Francis Heude.