La trêve de trois jours entre les belligérants syriens prend fin officiellement dimanche, au lendemain de tirs essuyés par le convoi du Croissant rouge syrien, qui a réussi malgré tout à distribuer des vivres aux habitants assiégés à Homs. L'ONU et le Croissant rouge syrien devaient normalement faire parvenir dès samedi matin une aide d'urgence aux civils ayant choisi de rester dans les quartiers assiégés, mais la trêve conclue par les belligérants a été rompue par des violences, ce qui entravé pendant plusieurs heures l'opération. "Malgré le fait que notre équipe a été la cible d'obus et de tirs, nous avons réussi à distribuer 250 paquets de nourriture, 190 kits d'hygiène et de médicaments pour les maladies chroniques", a indiqué le Croissant rouge sur son compte Twitter. Aucune indication n'a été donnée sur la façon dont l'opération humanitaire se déroulera dimanche, jour où la trêve, conclue sous l'égide de l'ONU pour permettre l'évacuation vendredi de 83 personnes piégées dans des conditions effroyables dans les quartiers rebelles assiégés par l'armée depuis juin 2012 à Homs (centre), devait prendre officiellement fin. Samedi, tout au long de la journée, régime et rebelles se sont mutuellement accusés d'avoir violé la trêve, instaurée de 06H00 à 18H00 locales à Homs pour distribuer de l'aide, puis d'avoir tiré sur les convois humanitaires incluant l'ONU et le Croissant rouge. Le gouverneur de la province de Homs, Talal al-Barazi, cité par l'agence officielle Sana, a affirmé samedi que deux véhicules avaient réussi à distribuer l'aide dans les quartiers de Hamidiyé et Boustan al-Diwan, soulignant que les autres camions avaient été empêchés de pénétrer dans la vieille ville par les tirs de terroristes" - les rebelles dans la terminologie du régime.