- Certains algériens, qui se considèrent plus religieux que les autres, accomplissent la prière du Tarawih au mois de Chouwal, lors du jeun des six jours (Ayyam Sabirines) selon la tradition. Beaucoup de musulmans dans le monde tiennent à accomplir le jeun des six jours, qui ne sont pas obligatoires, selon la tradition, pendant le mois de Chouwal qui suit le mois sacré du Ramadan. En Algérie, beaucoup de ses jeuneurs se mettent d'accord pour accomplir le jeun des six jours et le soir, ils font la prière du Tarawih, considéré par les prédicateurs et imams comme une innovation qui n'a rien à avoir avec la religion. Selon la tradition, le jeun des six jours (Sabirines : les patients en arabe) se font à partir du deuxième jour de l'Aïd el-Fitr. Certains parents obligent leurs enfants à les accomplir croyant que c'est une obligation, à l'instar de ceux qui effectuent la prière du Tarawih tout en croyant qu'elles sont obligatoires alors qu'elles ne le sont pas du tout. Des ignorants sont allés même jusqu'à décréter le Ramadan à 36 jours, prétendant que le Ramadan ne peut être bien accompli qu'on jeunant trente six jours complets. Certaines personnes qu'Ennahar a rencontrées, nous ont expliqué que ceux qui effectuent la prière du tarawih pendant les six jours de Chouwal, font aussi le jeun en parallèle afin de pouvoir accomplir les deux à la fois et en groupe au niveau de salles de prière ou carrément dans leurs maisons. Cheikh Chibane, contacté par Ennahar a déclaré qu'effectuer les Tarawih pendant les six jours de jeun de Chouwal est une innovation qui n'a rien à avoir avec la religion. Selon le Cheikh, la prière des Tarawih se fait pendant le mois du Ramadan seulement, elle ne peut être effectue en dehors de ce mois. Quant au jeun des six jours de Chouwal, Cheikh Chibane a insisté sur le bienfait dans l'accomplissement de cette tradition pourvu qu'ils soient entamés au deuxième jour de l'Aïd el-Fitr. Par ailleurs, Cheikh Chibane a tenu à préciser qu'il ne faut pas obliger les enfants à jeuner les six jours de Chouwal. Il faudrait, pour ceux qui veulent voir leurs enfants jeuner ces jours, de leur proposer et d'essayer de leur faire aimer en les laissant choisir librement. Le jeun des six jours des Sabirines est une tradition pas un devoir.