Errahdj à été éliminé par Zoubir El Beznassi et Saâd Bouslimani après qu'il ait reconnu avoir trahi les Moudjahiddines. Le Chahid Tasaadouda a informé les chefs de la révolution de la trahison d'Errahdj et sa collaboration avec la France. Le témoignage du Moudjahid Abdelkader H'midate, qui était au courant, pendant la guerre de libération, de la collaboration de Boudjemaa Errahdj avec l'occupant français, est venu mettre fin au doutes autour de la trahison du père de Khaled Bounedjma, ce qui a abouti à son élimination par les Moudjahiddines pour mettre fin à sa trahison. Errahdj n'était pas seulement traitre mais aussi une personne vile qui s'attaquait aux femmes et s'accaparait les fonds de la révolution. Le Moudjahid H'midate a rejoint les rangs de l'ALN en 1956, où il était membre de la cellule de communication de la deuxième région relevant de la wilaya quatre. Ce dernier a précisé que Boudjemaa Errahdj a été éliminé par Zoubir El Beznassi et Saâd Bouslimani en 1959 après avoir été jugé pour trahison et collaboration avec l'occupant français. Selon notre interlocuteur, Errahdj avait fait beaucoup de mal. « Je connais Boudjemaa Errahdj…il n'est pas Chahid (Martyr)…s'il était Chahid, il serait inscrit avec les Chouhada…mais il était Harki, un collaborateur de la France qui lui donnait un salaire ». Et d'ajouter « Je vous précise qu'il a été éliminé par les Moudjahiddines après confirmation de sa collaboration avec la France…Errahdj maltraitait les citoyens algériens et leurs prenait leur argent, en plus, il volait les fonds de la révolution que nous collections. Il refusait de monter avec nous à la direction de la région. Notre interlocuteur nous confie que le père de Khaled Bounedjma ne se contentait pas de ces bassesses. « Il ne possédait aucune qualité d'homme. Il obligeait les gens à lui acheter des choses et pendant leur absence, il harcelait leurs épouses et leurs filles ». Ces actes et vils de la part d'Errahdj, ne passait pas inaperçu, selon notre interlocuteur. Les chefs de la région étaient au courant notamment après les plaintes déposées par les habitants qui ne pouvaient plus supporter les agissements indécents de Boudjemaa Errahdj. Ce qui a poussé le Chahid Abdelkader Tasaadouda à le dénoncer aux chefs de la révolution. Zoubir El Beznassi et Laâla ont alors été chargé par les chefs de la révolution à ramener Errahdj pour être juger et mettre fin à ses agissements et à sa collaboration, mais ils ne réussirent pas l'arrêter, ce qui leurs avait valu d'avoir le crâne rasé comme sanction. Une fois arrêté, Errahdj a été présenté devant la direction où il fut confronté à toutes les accusations dont il faisait l'objet. Errahdj n'avait pas nié ces accusations, il avait alors reconnu sa collaboration avec l'occupant français et sa trahison de la révolution. « Maintenant que tout est dévoilé, faites de moi ce que bon vous semble » leur avait-il dit. La suite est connue, les chefs de la révolution ont alors décidé de l'éliminer. Après le procès d'Errahdj, nous confie notre interlocuteur, et le verdict qui était : la peine de mort, Zoubir El Beznassi et Saâd Bouslimani sont descendu avec lui dans la région de Sidi Rabah, pour l'exécution de la peine. Ils sortirent leurs armes et le tuèrent. Le Moudjahid H'midate nous dit qu'il avait vu le corps d'Errahdj. « Je suis sorti tôt le matin et j'ai vu le corps d'Errahdj. Un loup rôdait autour de lui. J'ai alors dit au Moudjahiddines qu'il fallait qu'on l'enterre afin que les français ne rient pas de nous ».