Le Secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a indiqué samedi à Chlef le rejet par sa formation politique de la période transitoire revendiquée par une partie de l'opposition. « Il est impossible pour cette opposition, qui a pour seul dénominateur commun le départ du président Bouteflika, de se structurer, car peuple et Institution militaire soutiennent totalement le président de la République », a soutenu Benyounes, estimant que cette revendication de l'opposition s'apparenterait à un appel à un putsch militaire contre le chef de l'Etat. « Le MPA est contre des présidentielles anticipées », a-t-il encore souligné. Animant un meeting populaire à Chlef, au titre du parachèvement de la structuration de sa formation politique en perspective des législatives de 2017, M. Benyounes a soutenu qu'une "démocratie forte s'appuie sur une oposition forte, apte à constituer une alternative en cas de chute du pouvoir", et que l'absence de ce modèle de démocratie est synonyme d'anarchie, comme c'est le cas en Syrie et en Libye. Il n'y a pas d'opposition en l'absence d'une véritable plateforme socioéconomique et politique, mais seulement des opposants, a-t-il relevè à ce propos. S'exprimant sur le refus de son parti d'adhérer à la proposition de tenir un meeting populaire de soutien au président Bouteflika, il l'a expliqué par le différend opposant les dirigeants du RND et du FLN à propos du comment et qui y participera, a-t-il opiné, précisant que le MPA a proposé la participation de tous les partis ayant conduit la campagne d'élection du président Bouteflika.