Les Moudjahidate connues sous le nom de "poseuses de bombes", Djamila Bouhired et Zohra Bitat, ont été qualifiées hier, lors de l'hommage rendu aux victimes du terrorisme en France à place des Invalide, de "terroristes" par le président de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), Guillaume Denoix. Quoique dyslexique, le président de l'AFVT a profité de son discours logorrhéique pour tenter d'atteinter, voire remettre en cause, une Révolution des plus légitimes. En effet, Guillaume Denoix a commencé par l'"attentat du Milk-Bar d'Alger en 1956" courageusement mené par Djamila Bouhired et Zohra Bitat, en évoquant une liste des attentats terroristes dont la France aurait été victime. -Une atteinte à la Révolution algérienne qui ne date pas d'aujourd'hui- Cette atteinte à la Révolution algérienne est loin d'être la première, puisqu'on retrouve "l'attentat du Milk-Bar d'Alger" sur le site de l'AFVT, dans la rubrique "Les attentats qui nous concernent". Dans le texte décrivant ce qu'elle qualifie d'attentat, cette association joint un temoignage d'une Française, du nom de Nicole Guiraud, blessée dans l'attaque. -Condamnation d'Ahmed Ouyahia, SG du RND- Suite à ce qui est qualifié d'"atteinte à l'histoire et à la mémoire", c'est Ahmed Ouyahia, Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), qui exprime, au nom de son parti, sa "ferme condamnation. "Le Rassemblement national démocratique condamne avec force les propos annoncés hier par le porte-parole de l'association française des victimes du terrorisme, dans sa tentative de confondre, avec haine, entre la lutte de notre peuple pour son indépendance, d'une part, et le terrorisme, d'autre part", peut-on lire dans un communiqué signé par Ahmed Ouyahia, rappelant, entre autres, "la torture et tous les autres crimes de la France coloniale".