Alger- Les milieux officiels ont été secoué hier après l'article publié dans Ennahar il y deux jours et qui a mis à nu avec preuve la complicité du gouvernement égyptien dans l'affaire d'espionnage du programme nucléaire algérien sur demande des Etats Unis d'Amérique. La première réaction est venue de la presse et de sites arabes et égyptiens d'information qui ont repris et commentés l'article d'Ennahar, suivis de la réaction de l'ancien secrétaire général de la Ligue Arabe Ismat Abdelmadjid qui a renié dans le journal « El Wafd » ce que rapporte Ennahar. Celui-ci a déclaré n'avoir eu de discussion avec aucun responsable américain au sujet du programme nucléaire algérien, laissant ouverte l'hypothèse selon laquelle il s'agirait de Amr Moussa qui lui avait succédé le 20 mai 1991 au poste de ministre des affaire étrangères. La déclaration de Ismat Abdelmadjid au journal « Al Wafd », selon laquelle il n'avait jamais eu de discussions sur ce sujet avec des responsables américains en visite en Egypte, a laissé les regards se retourner vers son successeur Amr Moussa. Ce dernier se serait senti obligé de répondre, non seulement sur ce l'article d'Ennahar, mais aussi sur le rejet par son successeur de toute responsabilité. Dans une conférence de presse organisé hier au siège de la Ligue Arabe, Moussa a tenté de démentir les révélations d'Ennahar et demanda en même temps de « couper la main à quiconque tente de nuire aux relations entre l'Algérie et l'Egypte ». Une incitation directe aux autorités algérienne contre Ennahar.