Notre collègue, le journaliste algérien Mohamed Mokaddem, connu sous le nom de Anis Rahmani, a présenté lundi dernier, à l'espace « Le scribe de l'Harmattan », la copie française de son dernier ouvrage sur El Qaïda au Maghreb islamique… contrebande au nom de l'Islam », parut aux éditions « Harmattan ». Le président du centre, le docteur Oussama Khalil, a présenté le nouveau livre « El Qaïda au Maghreb Islamique… contrebande au nom de l'Islam », en mettant l'accent sur son importance capitale pour la quantité d'informations détaillées qui, selon lui, ont poussé la maison d'édition en France à publier la copie française moins d'un mois après sa parution aux éditions « Casbah » en Algérie. Dans son exposé, le journaliste Anis Rahmani, a mis l'accent sur l'importance du livre et son rôle dans le rétablissement de la vérité sur ce qui se passe dans la région du Sahel africain. Cette région qui, selon lui, est « un défi sécuritaire et stratégique », indiquant que le livre présente un exposé global et détaillé sur l'organisation terroriste, les évènements et les kidnappings dans la région selon les témoignages des otages eux-mêmes après leurs libération. Concernant l'identité du commanditaire des kidnappings, Abdelhamid Abou Zeid, émir de la phalange « Tarik ibn Ziyad », et en réponse à des questions, ce dernier a indiqué que le manque de précision sur son identité serait due à l'existence de cette personne dans la région du Nord-Mali depuis 2003, précisant que la correction de l'identité de ce criminel a mis fin à une situation ambiguë qui a permis au vrai terroriste « Abou Zeid » de s'échapper aux poursuites judiciaires. Lors du débat, l'auteur du livre « El Qaïda au Maghreb Islamique », a indiqué que les fuites de Wikileaks ont confirmé la véracité des informations dans le livre sur les activités de l'organisation terroriste dans la région du Sahel. Il a loué, par l'occasion, le travail des services de sécurité algériens qui ont affronté les menaces terroristes avec forces et abnégation. Le défi, selon lui, n'était pas uniquement la menace terroriste mais aussi celui des grandes puissances dans la région du Sahel dont l'objectif était d'affaiblir l'Algérie. Anis Rahmani a révélé, dans ses réponses aux questions, que la menace terroriste dans la région du Sahel était pour des considérations stratégiques, certaines dues aux conflits ethniques, culturelles et sociales d'une part, et d'autre part à la décrépitude du régime malien et même du Niger, ce qui a facilité le travail d'El Qaïda au Maghreb Islamique qui pouvait avoir les armes et munitions qu'elle voulait, en plus du soutien des habitants des régions pauvres du Nord du Mali à l'instar des tribus arabes comme « El Barabiche », « Beni Amrane » et autres tribus devenues aux services de l'organisation terroriste. Même les Touareg et les Azouad qui vivent dans la pauvreté, selon lui, ont trouvé dans l'organisation terroriste l'occasion de gagner des sommes d'argent. La difficulté devant la menace terroriste dans la région, selon Anis Rahmani, serait l'absence de volonté politique chez les autorités maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Et d'ajouter dans ce sens, que le président malien Amadou Toumani Touré évite encore d'utiliser le mot « terroristes » pour désigner les éléments de l'organisation armée qu'il qualifie de « Salafistes », précisant que le seul pays qui lutte contre le terrorisme dans la région est l'Algérie et à un degré moindre la Mauritanie, après la vague de jeunes qui rejoignent l'organisation terroriste.