Alger- selon des investigations menées par les services de la gendarmerie nationale, du ministère du commerce et de l'Office nationale des céréales, 20% de la production nationale du blé tendre sont utilisés comme aliments de bétail, provoquant une crise de pain. Ces investigations interviennent suite à des informations parvenues aux services concernés sur l'implication d'un grand nombre d'éleveurs et de propriétaires de moulins dans la transformation de milliers de tonnes de blé tendre en aliment pour bétail. Selon une source du ministère du commerce, onze personnes impliquées ont été présentées devant la justice dans cette affaire et la complicité de nombreuses autres personnes des wilayas de l'intérieur du pays ainsi que des propriétaires de moulins à Oran. D'énormes quantités de blé tendre, destiné pour la fabrication du pain, sont transformées en aliment pour bétail vendu à 3000 dinars le quintal. Cette situation a été à l'origine de la crise de pain durant ces derniers jours. De nombreux propriétaires de moulins seraient impliqués dans ce trafic selon le chargé de communication au ministère du commerce qui a ouvert une enquête approfondie et les personnes impliquées seraient traduites en justice. L'office national, selon notre interlocuteur, a promis d'alimenter les moulins en blé tendre à hauteur de 60% et ce, afin d'éviter une nouvelle crise de pain. 30 quintaux de blé tendre destinés au bétail à Djelfa Selon des sources concordantes, la direction du commerce de la wilaya de Djelfa aurait donné des instructions fermes à ses agents concernant la surveillance des commerçants qui vendent la farine (blé tendre) aux éleveurs. La vague de sécheresse qu'a connu la région a poussé les éleveurs à recourir à l'achat de la farine pour alimenter leur bétail à cause des prix trop élevés des aliments destinés pour le bétail. Des enquêtes à Mila pour démasquer les personnes impliquées A Mila, des propriétaires de moulins sont à l'origine de la pénurie de farine et la crise du pain. Selon des informations reçues, la police économique aurait procédé à des enquêtes approfondies. Ennahar/ Amine Chaouche/ Correspondants