, L'Office algérien inter-professionnel des céréales (OAIC) n'a pas recouru à l'importation du blé dur depuis le mois d'avril 2009. Ceci s'explique par la production record en céréaliculture réalisée au cours de la campagne 2008-2009 avec 61,2 millions de quintaux de céréales, dont 24,3 millions quintaux de blé dur, 11,3 millions de quintaux de blé tendre, 2,4 millions de qx d'orge et 1,4 million de qx d'avoine. «L'Algérie n'a jamais réalisé une telle production», a souligné Ammar Essabah, directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en marge des assises nationales sur les industries agroalimentaires. Selon ce responsable «à l'heure actuelle, l'Algérie s'autosuffit en blé dur», mais, a-t-il précisé, il s'agit d'une autosuffisance «pour un certain temps». Il faut préciser qu'il s'agit là des réponses de M. Assebah aux questionnements relatifs à la dernière décision prise par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, dans laquelle il a appelé les professionnels de la filière de céréaliculture à cesser l'importation de blé dur en raison de la bonne production de cette catégorie de blé enregistrée en 2009. «Je fais appel aux importateurs de blé dur d'arrêter d'importer ce produit, et aux transformateurs de s'approvisionner auprès de l'Office algérien interprofessionnel des céréales qui dispose suffisamment de la production nationale en blé dur», avait t-il récemment lancé. De ce fait, l'OAIC a fixé, dernièrement, aux transformateurs une date butoir pour s'approvisionner sur le marché national : «A partir du 1er juin prochain, les transformateurs qui n'auront pas repris leurs approvisionnements en blé dur auprès de l'OAIC n'y seront plus servis en cas d'une nouvelle flambée des cours sur les marchés mondiaux, et ne pourront plus bénéficier, le cas échéant, des prix subventionnés accordés par cet organisme de régulation», avait indiqué le directeur du commerce extérieur de l'OAIC, Hakim Chergui. Cette mesure, avait –il expliqué, intervient en conséquence des opérations d'importations de blé dur qu'ont entrepris les transformateurs suite à la baisse actuelle des prix mondiaux de cette céréale, «boudant» ainsi l'OAIC qui se retrouve avec des quantités importantes de ce blé suite à la production nationale record de la campagne 2008-2009 (24 millions de quintaux de blé dur dont 9 millions affectés à l'office).