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L'avidité des régimes arabes a provoqué la révolte
Publié dans Ennahar le 31 - 01 - 2011

Si les Irakiens se sont débarrassés de Saddam Hussein à la faveur d'une invasion américaine, d'autres peuples arabes prennent leur destin en main contre des régimes accusés d'utiliser leur pouvoir absolu pour gérer l'Etat comme leur propriété personnelle, estiment les analystes.
* * Bourhane Ghalioune, directeur du Centre des études arabes à la Sorbonne à Paris, constate l'apparition d'une "élite corrompue, appuyée par les pays occidentaux". "Sa seule motivation était l'accumulation des richesses, alors que leurs prédécesseurs affichaient une volonté de changer la vie des plus défavorisés", estime-t-il.
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* "En outre, les dirigeants qui s'accrochent depuis plus de 30 ans au pouvoir veulent que leur progéniture leur succède. C'est une provocation pour la population", souligne ce professeur de sociologie politique d'origine syrienne.
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* La chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans au pouvoir, et la contestation sans précédent à laquelle est confrontée le président égyptien Hosni Moubarak sont le signe de "la faillite d'un modèle qui combinait une ouverture sauvage du marché avec un despotisme moyenâgeux", assure-t-il.
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* L'indice démocratique établi par l'Economist Intelligence Unit (EIU) pour 2010 montre que "le Moyen-Orient et l'Afrique du nord est la région la plus répressive au monde car sur 20 pays, 16 peuvent être qualifiés d'autoritaires".
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* L'Irak, le Liban, l'Autorité palestinienne et Israël sont considérés comme des "régimes hybrides", et tous les autres comme des gouvernements autoritaires. Tous les pays arabes arrivent dans la seconde moitié du tableau mondial, qui compte 167 pays.
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* Pour Ghassan Salamé, professeur de sciences politiques à Paris, si le monde arabe est familier avec la tyrannie depuis la décolonisation, il y a eu depuis 30 ans une évolution calamiteuse.
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* "Bourguiba et Boumedienne menaient une vie austère et ne considéraient pas l'Etat comme leur propriété", assure-t-il.
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* Le père de l'indépendance tunisienne, Habib Bourguiba, a gouverné durant 30 ans à partir de 1957 et Houari Boumediene a dirigé l'Algérie de 1965 à 1978.
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* Selon cet expert du monde arabe, "c'est à partir des années 1970 que ces régimes ont commencé à se jeter dans le néo-libéralisme pour le détourner à leur profit et établir une gouvernance corrompue en s'emparant de pans entiers de l'économie".
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* La révolte est née du refus de voir une minorité au pouvoir s'enrichir alors que la majorité vit dans la pauvreté, et d'une confiscation de la parole.
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* "Les sociétés arabes étaient prêtes à exploser depuis des années, et c'est par hasard que l'étincelle s'est produite en Tunisie et que le feu s'est étendu à l'Egypte", affirme Paul Salem, directeur du Centre Carnegie au Moyen-Orient, basé à Beyrouth.
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* "Ce qui est remarquable dans ces révoltes, c'est que les slogans qui ont poussé des milliers de gens à agir en Egypte et en Tunisie sont les droits de l'Homme et du citoyen, la démocratie sociale et la justice économique. C'est un programme démocratique et non idéologique", souligne-t-il.
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* S'il est difficile d'évaluer la richesse de ces dirigeants, depuis des années sont apparues des républiques dynastiques. Bachar al-Assad a remplacé son père décédé en 2000, Hosni Moubarak souhaite transmettre le pouvoir à son fils Gamal, et le dirigeant libyen Mouammar Khadafi a la même ambition.
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* "Ces 30 dernières années, la seul vraie opposition aux régimes autoritaires était le mouvement islamique, mais en fait, les mouvements en Egypte et en Tunisie ont réussi en quelques semaines ce que les partis islamiques ont échoué à faire durant des décennies", assure M. Salem.
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* "Cela prouve que la démocratie a actuellement une résonance plus puissante que l'islamisme, le nationalisme arabe ou les idées de gauche", dit-il.
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