ALGER - Les députés algériens ont adopté dimanche l'ordonnance portant levée de l'état d'urgence instaurée en 1992 dans le cadre de la lutte anti-islamiste, selon des sources officielles. * * L'Assemblée nationale populaire (ANP) a également voté deux ordonnances décidées par le président Abdelaziz Bouteflika le 23 février: celle relative à la participation de l'Armée nationale populaire (ANP) à des "missions de sauvegarde de l'ordre public hors des situations d'exception", c'est à dire l'intervention de l'armée pour des infractions qualifiées d'actes terroristes et subversifs. * * L'autre ordonnance, portant code de procédure pénale, remplace la détention administrative par le placement en résidence surveillée que fixe un juge d'instruction pour une période de trois mois renouvelable deux fois. * * Les députés de l'Alliance présidentielle -Front de Libération Nationale (FLN), Rassemblement national démocratique (RND) et Mouvement pour la société pour la paix (MSP)- totalisent 249 députés sur 389. * * Absents de la séance, a indiqué l'agence APS, les députés d'opposition du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, 19 sièges), et du Front National Algérien (FNA, 15 députés, fils de martyrs et moudjahidines) n'ont pas pris part au vote. Ils ont récemment annoncé qu'ils "suspendaient" leur participation aux activités des deux chambres du Parlement. * * Une des requêtes de l'opposition, notamment réunie au sein de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui a tenté plusieurs manifestations dans Alger où c'est interdit et à Oran, était la levée de l'état d'urgence. *