ALGER - Les médecins de la santé publique algériens, en grève depuis le 16 mai pour réclamer notamment des augmentations salariales et une modification de leur statut, ont repris le travail lundi, après un accord avec le ministère de la Santé, selon les deux principaux syndicats. * "Les praticiens ont repris leur travail suite aux engagements pris par le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès, concernant la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles", a déclaré le porte-parole du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyès Merabet. * * "Le ministre s'est porté garant pour que le statut, actuellement au niveau de la Fonction publique, puisse aboutir dans les meilleurs délais", a précisé M. Merabet, cité par l'agence APS. * * "Le ministre s'est engagé à finaliser dans quelque jours le régime indemnitaire permettant une revalorisation des salaires", a précisé Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) à la radio nationale. * * Le SNPSSP et le SNPSP représentent des médecins, dentistes et pharmaciens, généralistes et spécialistes, travaillant dans le secteur public dont le nombre avoisine les 30.000, selon les deux syndicats. * * Le ministère de la Santé n'a toutefois pas encore réussi à convaincre les médecins en cours de spécialisation, en grève depuis le mois de mars, de retourner au travail malgré son engagement à satisfaire leurs revendications. * * Il les a menacés la semaine dernière du retrait de salaire pour les journées de grève. * * La principale revendication des médecins en cours de spécialisation, quelque 8.000 étudiants, est la suppression du service civil qui requiert de tout médecin spécialiste ayant achevé ses études de servir entre deux et quatre ans dans des zones reculées du pays. * * Les protestations se sont multipliées ces dernières semaines en Algérie, notamment à la suite d'émeutes sanglantes contre la vie chère début janvier qui ont fait 5 morts et quelque 800 blessés. *