ALGER - La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a refusé de participer aux consultations ordonnées par le président Abdelaziz Bouteflika en vue de réformes politiques en Algérie, a annoncé mercredi son président Mustapha Bouchachi. * "Votre instance, a écrit M. Bouchachi au président du Sénat, Abdelkader Bensalah, ne dispose d'aucune prérogative lui permettant de transformer les conclusions des consultations en décisions souveraines". Ces consultations ont commencé samedi. * * M. Bensalah, aidé par deux conseillers du Chef de l'Etat a entamé des consultations avec des partis politiques et des personnalités afin de préparer notamment une révision de la constitution et de la loi électorale promises le 15 avril par M. Bouteflika en réponse a des manifestations. * * Depuis janvier, des manifestations, marches ou émeutes, se sont produites pour réclamer des augmentations de salaires, mais aussi de l'emploi et des logements. * * La LADDH a appelé à un changement en Algérie par "des manifestations pacifiques". Elle fait partie de la CNCD-Barakat, l'une des deux factions de la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), créée le 21 janvier, après des émeutes déclenchées liées à la hausse des prix qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. * * Outre la LADDH, les principaux partis de l'opposition ont déjà annoncé qu'ils ne prendraient pas part à ces consultations. *