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Le scénario du pire ?
En Syrie, les forces gouvernementales ont pris le contrôle des fiefs rebelles
Publié dans Horizons le 03 - 03 - 2012

Aujourd'hui, le pouvoir de Damas a réduit les poches de résistances les plus déterminées. Il est plus que jamais dans la posture d'un gouvernement qui lutte contre des groupes armés. Une situation qui risque de durer et engendrer plus de morts et de déstabilisation du pays d'autant qu'une solution à la libyenne est loin d'atteinte. Le gouvernement syrien est certes isolé alors que les pays occidentaux sont en train de fermer leurs ambassades à Damas les unes après les autres. Mais Al Assad tient bon. On en veut pour preuve l'organisation du référendum sur la constitution destinée à apporter une réponse politique à un problème qui a largement débordé vers le conflit armé interne. Cette victoire du gouvernement de Damas, n'a pas pu pour autant écraser la contestation. Il a fallu passer par le massacre de civils. Le Premier Ministre britannique, David Cameron, appelé à documenter les carnages commis par le régime de Damas afin qu'il soit poursuivi devant toutes les juridictions. On parle de crimes, d'assassinats, de viols commis par les Chebiha, les milices, et par les militaires. Certes c'en est fait de Baba Amro, quartier de la ville de Homs, symbole de la contestation syrienne. La prise de contrôle après une offensive des plus violentes a clairement illustré le rapport de force. Le gouvernement de Bachar Al Assad a les moyens de faire plier la résistance même dans ses fiefs fortifiés. D'ailleurs, après cette offensive, les opposants armés de l'Armée syrienne libre ont quitté le quartier de Baba Amro. Les raisons invoquées sont la protection des civils puisque les bombardements de l'artillerie des forces gouvernementales visaient les groupes armés autour desquels sont réunis des civils.
VICTOIRE TEMPORAIRE
Dans le même temps, la victoire des forces d'Al Assad semble des plus temporaire. Le Conseil national syrien (CNS) a annoncé la création d'un bureau militaire, pour fournir des armes à l'Armée syrienne libre qui devient de fait le bras armé de la contestation. Si le chef du CNS indique que certains pays se sont déclarés prêts à commencer les livraisons d'armes aux révolutionnaires, le journal américain The Washington Post se fait plus précis. Il a indiqué que le Qatar et l'Arabie Saoudite sont prêts à fournir des armes. Au Koweït, des députés ont demandé au gouvernement d'armer les rebelles syriens. Le bureau militaire du CNS va organiser l'approvisionnement et éviter les fournitures directes d'armes venant de pays étrangers. Une situation qui va forcément envenimer la situation et éloigner complètement la possibilité d'une résolution politique du conflit. Le Premier ministre russe, candidat à l'élection présidentielle, Vladimir Poutine, a appelé à la suspension d'octroi d'aide militaire à l'opposition syrienne. Pour lui c'est la seule manière de forcer les rebelles à se mettre à la table des négociations. Le Premier ministre russe, lui-même soutien du gouvernement syrien, reproche à l'Occident et aux soutiens des insurgés syriens, cette approche qui consiste à soutenir une partie du conflit et attendre qu'elle élimine l'autre. La Russie continue de prôner une réconciliation entre les deux parties a indiqué Poutine et exige l'arrêt de la guerre civile dans le pays. La pire crainte des Russes aujourd'hui est de voir se répéter le scénario libyen. La presse française a fait état d'un projet de coup d'Etat contre Bachar Al Assad formulé lors d'une réunion parallèle à Tunis au moment où se réunissaient « les amis de la Syrie ». En fait, tout est fait pour mettre fin au pouvoir de Bachar Al Assad que tous les chefs d'Etat occidentaux appellent à partir. Le contexte immédiat est loin de faciliter une solution rapide. Tout le monde s'est déjà cassé les dents sur les vétos russe et chinois au Conseil de sécurité. Reste donc à attendre le changement de contexte justement.
L'ILLUSION RUSSE
La Russie, principal allié de la Syrie, s'apprête à organiser une élection présidentielle où le candidat le plus en vue est très mal perçu par l'Occident. Est-ce à dire qu'il ne sera pas élu ? Cela est loin d'être une certitude. Mais même s'il est élu, Poutine devra se donner les moyens d'être un président fréquentable et améliorer son image aux yeux de l'Occident. Par ailleurs, même les intérêts stratégiques de la Russie en Syrie - particulièrement le port de Tartous qui offrirait une base militaire inespérée en Méditerranée pour l'armée russe - risquent d'être menacés par un pouvoir chancelant et ne devant son maintien que grâce à la force et en foulant au pied les droits humains fondamentaux. Même s'ils sont nombreux, les jours du gouvernement Al Assad sont comptés. Le prochain pouvoir issu de la contestation ne sera pas l'allié des Russes même si à Moscou on reçoit indifféremment membres du gouvernement de Damas et représentants du CNS. Il faut comprendre aussi que les intérêts stratégiques de la Russie sont plus importants que les relations supposées particulières qu'entretiendrait la Russie avec le régime de Damas. Récemment des diplomates russes et même Vladimir Poutine ont tenu à expliquer que leur pays n'entretient pas de relations particulières avec Damas et, mieux encore, la Russie n'est pas obligée de fournir la Syrie en armement si jamais le pays était attaqué. Autant dire que le soutien russe ne pourrait s'éterniser. Cela est d'autant plus vérifiable si Al Assad n'arrive pas justement à esquisser une réponse politique au problème tel que demandé par les Russes. Enfin, lorsqu'on connait la constance de la diplomatie occidentale, on comprend que les condamnations du régime de Damas, les appels au départ de Al Assad et le soutien aux rebelles ne sont pas des effets de discours. Bachar Al Assad est condamné à céder le pouvoir. Quand ? Quel prix ? Cela personne ne peut le dire aujourd'hui.


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