Au programme de cet hommage, une exposition permanente de photographies, d'archives, de documents, articles de presse retraçant la vie et l'œuvre de l'artiste. Les fans du chanteur pourront dans un espace « entretien direct » s'adresser à leur artiste favori dans la salle du petit théâtre de la maison de la culture à travers leurs questions pour mieux connaître et cerner l'artiste en allant, pourquoi pas, à la partie cachée du chanteur. Ceci pour la journée de ce dimanche. Aujourd'hui, lundi, la journée sera entamée toujours au petit théâtre avec la projection d'une vidéo sur l'œuvre de Mouloud Habib confectionnée à partir d'archives de l'ENTV. Et ce avant de clôturer cet hommage par un gala artistique animé par des chanteurs et artistes amis du chanteur qui auront à chanter et à jouer la trentaine de chansons que compte le répertoire de l'artiste dont les plus fredonnés même de nos jours comme « Aldjia », « Tadjmaât », enregistrées à la radio dans les années 1970 ou encore « Tassadit », « Ferroudja », « Amghar Azemni », « Midaâda », « Avehri ». Mouloud Habib a fait partie de cette génération qui avait fait le bonheur de la chanson kabyle dans les Seventhie's aux côtés de Aït Menguellet, Anissa, Atmani. Doté d'une voix extraordinaire en or et unique, Mouloud Habib est natif du village de Azouza près de Larbaâ Nath Irathen dans les années 1950. Il quitta avec sa famille cette contrée dès son très jeune âge pour s'installer à Alger où il vit toujours avec sa petite famille. Mouloud avait une passion pour le théâtre et la chanson et sa carrière artistique a en fait débuté en 1964 alors qu'il n'avait à peine que 14 ans avec la chanson patriotique intitulée « Nek damdjahed amechtuh » (Je suis un jeune combattant) qui lui avait valu un franc succès et le lança dans la cour des grands. Il a connu deux grands compositeurs que fut le défunt Mohamed Benhanafi, qui lui avait composé une dizaine de chansons, mais ce sont les « tubes » que Larbi Zeggane lui composa qui l'ont propulsé au devant de la scène en obtenant un succès des plus retentissant durant toute sa carrière. Cet hommage du vivant de l'artiste mérite d'être salué. Car comme le dit si bien l'adage « Fi ehyatou chteg tamra ki mat aalgoulou aardjoun » : (de son vivant il a été privé d'une datte une fois mort on lui accrocha un régime), alors autant qu'il ait le régime de son vivant. Notons que l'hommage prendra fin aujourd'hui.