La Grande-Bretagne partagera avec l'Algerie sa grande expérience dans la gestion des établissements pénitentiaires, en matière de prise en charge du problème de surpeuplement des prisons, de réinsertion des détenus une fois libérés, de la protection du public contre les criminels les plus dangereux, Si la réforme pénitentiaire en Algérie a permis l'amélioration des conditions d'incarcération, néanmoins, les experts reconnaissent que beaucoup reste à faire pour être conformes aux normes internationales. Pour ce faire, l'administration pénitentiaire prévoit la formation de ses cadres au processus adopté au Royaume Uni en matière de planification stratégique dans la gestion et ce au niveau de quatre établissements pilotes (Tidjelabine, Béjaia, Berrouaghia, Bouira). Le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Fellioune, l'a annoncé, hier, à l'ouverture des travaux d'un séminaire de deux jours regroupant les cadres du secteur de la Justice et des experts britanniques. D'une durée de trois années, la formation du personnel gestionnaire, notamment les directeurs et les sous-directeurs des prisons, garantira l'amélioration de la gestion pénitentiaire et l'efficacité de la stratégie, objet du séminaire. Pour l'Algérie, le Royaume Uni est une référence en la matière. Ce pays œuvre depuis des années à recréer un service pénitentiaire pouvant répondre aux attentes de la population carcérale et aux objectifs de l'heure, en matière de rééducation et de formation pour assurer une meilleure insertion dans la société. Le projet de partenariat entre l'Algérie et le Royaume Uni s'inscrit dans cette optique. L'ambassadeur du Royaume Uni, Martin Roper, a estimé, hier, que son pays a la chance d'abriter le siège du Centre international des études pénitentiaires (ICPS). Une institution qui aide les gouvernements et autres organismes à élaborer des politiques appropriées sur la gestion des prisons ainsi que les méthodes d'emprisonnement. Les experts britanniques ont exprimé la volonté de leur pays de renforcer la coopération judiciaire avec les autorités algériennes à l'exemple du partenariat dans le domaine des droits de l'homme que Londres souhaiterait développer avec Alger. Des démarches qui amélioreront les conditions de vie en milieu carcéral. En témoignent les résultats obtenus au BEM et au bac par les détenus candidats. 5.723 détenus ont bénéficié depuis 2003 de cours d'alphabétisation. Ceux qui suivent des cours par correspondance sont au nombre de 18.852, alors que ceux qui poursuivent leurs études universitaires sont au nombre de 867. Selon le directeur des projets à l'ICPS, Andy Barclay, le système pénitentiaire algérien a réussi à s'adapter aux normes internationales.