La coopération entre l'Algérie et le Royaume-uni dans la gestion pénitentiaire est "intense", a affirmé lundi à Alger l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Martyn Roper, ajoutant que cette coopération est appelée à se développer davantage à l'avenir. Lors d'une rencontre avec la presse à sa résidence à Alger, l'ambassadeur a souligné que la coopération entre la direction générale de l'administration pénitentiaire et le Centre international des études pénitentiaire (ICPS) basé à Londres entamée il y a quatre ans, a connu des progrès depuis la signature d'un accord de partenariat entre le système pénitentiaire du Royaume Uni et la direction générale de l'administration pénitentiaire. Il a précisé que son pays a "beaucoup d'expérience" dans le domaine de la gestion pénitentiaire qu'il veut partager avec l'Algérie, ajoutant que l'accord signé entre les deux pays "assure plus d'efficacité et de densité" à ce partenariat. Le diplomate britannique a également exprimé la volonté de son pays de renforcer la coopération judiciaire avec les autorités algérienne, notamment dans le cadre du programme intitulé "partenariat arabe" qui englobe différents thème juridiques et judiciaires. Il a cité en exemple un partenariat dans le domaine des droits de l'homme que Londres souhaiterait développer, "à l'avenir", avec Alger, avant de souligner que son pays "soutien les efforts" consentis par l'Algérie dans la gestion pénitentiaire. Cette rencontre avec la presse est intervenue à la veille de la tenue à Alger d'un séminaire sur la planification stratégique de la gestion pénitentiaire organisé par la direction générale de l'administration pénitentiaire en partenariat avec l'ICPS. L'ambassadeur qui a qualifié ce séminaire d'"exemple de succès" du partenariat, a estimé que cette rencontre de deux jours va "couronner tous les progrès faits par les deux parties" et sera l'occasion pour les deux parties de faire le bilan du partenariat dans la gestion pénitentiaire depuis quatre années. Elle permettra également de débattre le programme du travail des années à venir dans cette gestion, mais aussi dans la formation du personnel. La formation du personnel gestionnaire, à savoir, les directeurs et les sous-directeurs des prisons est à même de garantir le développement de la gestion pénitentiaire et la bonne application de la stratégie en question. Invité à donner son point de vue sur les conditions de détention en Algérie l'ambassadeur a répondu qu'elles sont "excellentes de nos jours", soulignant que son pays "soutien et aide la modernisation des établissements pénitentiaires. Pour sa part, le directeur des projets au centre ICPS, Andry Barclay, a affirmé que le système pénitentiaire algérien est "arrivé à s'adapter aux normes internationales". Il a souligné que le devoir du centre est d'aider l'Algérie à trouver les solutions adaptées à son contexte et ses conditions". M. Barclay a dit avoir visité quelques prisons algériennes, relevant que les nouveaux établissements pénitentiaires ont été construits selon les normes internationales avec une gestion "moderne" répondant aux normes requises. Il a précisé que l'Algérie connaît une surpopulation dans les prisons, avant de relever que c'est un problème existant dans tous les pays du monde. Il a également salué l'initiative algérienne d'introduire "la peine de travail d'utilité générale" comme une substitution à la peine d'emprisonnement dans certains délits. M. Barclay a souligné, par ailleurs, que la coopération entre l'Algérie et son pays en matière de gestion pénitentiaire ne se limite pas seulement aux droits de l'homme et aux conditions de détention, mais concerne aussi la formation du personnel dirigeant des établissements pénitentiaires. Il a conclu que le plus important pour le système pénitentiaire est d'assurer aux détenus une réinsertion sociale après leur libération.