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A qui sourira l'Olivier d'or ?
Festival du film amazigh
Publié dans Horizons le 27 - 03 - 2012


En attendant le jour fatidique de l'attribution de l'Olivier d'or de la présente édition, les cinéphiles apprécient une vingtaine de films - courts et longs métrages - projetés à travers des salles de cinéma et des centres culturels à travers les quatre coins de la Kabylie. « L'homme et la terre », « Tazdayt », « Kran wussaan d yilmezyen », « La langue de Zahra », « Encre et le monde » et « Le menteur », ont été, entre autres, projetés, avant-hier, au grand bonheur des amoureux du septième art. « L'homme et la terre » de Djamel Bacha montre dans son film documentaire un exercice plusieurs fois millénaire, à savoir labourer la terre avec une paire de bœufs. C'est un travail pédagogique que propose le réalisateur aux jeunes générations autour de cette tradition qui tend peu à peu à disparaître ces dernières années. Dans nos montagnes, comme partout ailleurs, ce travail n'était pas seulement qu'une corvée, mais une sorte d'expression qui rattachait l'homme à sa terre nourricière. Labourer la terre était plus qu'une nécessité. C'était une reconnaissance à l'humus nourricier. C'est ce message que semble faire passer le réalisateur avec cette production de haute voltige. Le film documentaire de Larbi Lalliam, « Kran n wussan d yilmezyen » est une rencontre avec des jeunes tailleurs de pierres, où ces derniers parlent de leur quotidien, de leur espoir et de leur aspiration pour un avenir meilleur, en dépit des efforts physiques énormes qu'ils déploient pour gagner leur vie. Ali Mouzaoui traite dans son long métrage « Le menteur », l'histoire de Si Ahcene, officier de l'Armée de libération nationale, qui a fait don de sa jeunesse pour l'idéal de l'indépendance de son pays. Un demi-siècle après, il est retranché entre le fantôme de sa défunte épouse hantant sa mémoire, les amitiés de guerriers disparus, et Lila, sa fille institutrice, élevée selon les grands principes de la morale. Souvent, quand il est seul dans son fauteuil roulant, son regard erre de la photographie de sa femme à la fenêtre, guettant le retour de sa fille, sa tendre enfant, sa complice. Le père et la fille vivent l'un pour l'autre, en se vouant une confiance assurée, un respect sans contrainte. Ils se comprennent et s'entendent. Entre eux, point de barrière. Si Ahcene, homme d'ouverture, connaît les palpitations du cœur, l'éveil du corps à la jeunesse comme la nature se pare du printemps. Lila tombe amoureuse d'un jeune, mais qui ment comme il respire. Il se fait passer pour un richard, alors qu'il est trafiquant et est emprisonné. Le réalisateur a laissé le soin au public de deviner si le jeune ment à sa copine pour lui plaire ou le fait par mythomanie. Fatima Sissani lève, dans son film documentaire « La langue de Zahra », le voile sur la souffrance qu'a vécue la première génération d'émigrés en France. Son film est souvent ponctué de silence, synonyme d'un exil intérieur. Les Kabyles existent d'abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores et de proverbes. La réalisatrice estime que c'est là une réalité qu'on se présente mal lorsque l'on plonge dans la société de l'immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d'ouvriers et de femmes au foyer. On imagine alors mal les orateurs qu'ils deviennent lorsqu'ils retournent dans leur langue. « Cette réalité, je me la représentais et j'en ai réalisé toute l'acuité, mesuré la dimension en filmant ma mère, son quotidien et son histoire », a-t-elle dit, soulignant qu'elle a vu, fascinée, une femme arrimée à sa langue de façon indéfectible. Sa mère, a-t-elle noté, est une femme qui dévoile une oralité transmise de génération en génération et une langue qui charrie éloquence et poésie pour dire l'enfance bucolique, l'exil et la pauvreté. « Cette langue est l'ultime bagage que des milliers d'émigrants kabyles ont emporté avec eux, une pour se construire un ailleurs qui ne soit pas qu'un exil », a-t-elle ajouté. Le public a, lors du débat, salué la qualité du film, mais aussi le thème qu'il a traité. Par ailleurs, le centre culturel de la radio locale a reçu des réalisateurs tunisien, libyen et marocain. Ces derniers ont notamment parlé de la situation du cinéma d'expression amazigh dans leurs pays respectifs. Ils ont mis l'accent sur le patrimoine culturel commun qu'ont les pays maghrébins, en regrettant la faible production filmique amazighe. Le réalisateur marocain a déploré la programmation des films en tamazight dans les heures, privant ainsi le nombreux public berbérophone de les regarder. Le cinéma amazigh, à l'en croire, a régressé dans son pays, en raison du manque de moyens financiers, même si quelques associations tentent vaille que vaille de produire des films. Il a aussi soulevé l'absence de scénarios dignes de ce nom. Le projet de réalisation d'un film d'animation par des enfants scolarisés dans l'enseignement moyen au profit des meilleurs élèves de tamazight de la wilaya de Tizi-Ouzou est un gage supplémentaire de pérennité du film amazigh.

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