Le parti Jil Jadid se présentera dans 41 wilayas. C'est ce qu'a indiqué son président, Sofiane Djilali qui s'est exprimé, hier au Forum du quotidien, El Wassat. Les jeunes et les femmes occupent une bonne place dans les listes électorales du parti. Il cite l'exemple des wilayas, Saïda, Biskra, et Alger où les femmes sont désignées tête de liste. Les prochaines élections du 10 mai sont, à ses dires, d'une importance capitale dans la mesure où elles donneront naissance à une nouvelle assemblée nationale qui aura à amender, à son tour, la Constitution. Il a indiqué, dans ce sillage, que son parti est favorable à un régime semi-présidentiel, le « plus indiqué pour notre pays ». La classe politique n'a pas, selon lui, l'habitude de fonctionner avec le système parlementaire, qui a prouvé ses limites dans les pays où il est appliqué, notamment en situation de crise. Il soutient qu'il est plus que jamais indispensable de limiter à deux le mandat présidentiel. Sofiane Djilali ne s'est pas fait prier pour souligner qu'il n'y a pas, en dépit des réformes politiques engagées, « une véritable ouverture politique ». Même l'agrément des nouvelles formations n'est pas, à ses yeux, un indice de l'ouverture du champ politique qui « reste toujours fermé ». Jil Jadid est-il intéressé par la conclusion d'alliances aux prochaines élections ? Pas pour le moment, affirme son président indiquant que la priorité est donnée plutôt à la construction de son parti en prévision des prochaines échéances électorales. Sofiane Djilali ne veut pas croire à la thèse, selon laquelle les jeux sont déjà faits. Même l'idée des « quotas » avancée, avec acuité par certains partis, ne semble pas convaincre pour autant le président du Jil Jadid. « Ceux qui prônent ce genre de discours n'ont qu'à présenter des preuves sur ce qu'ils affirment », souligne-t-il. L'option du bulletin de vote unique, tant réclamé par la Commission nationale de surveillance des élections législatives (Cnesl), ne peut pas, souligne-il, empêcher la fraude. Pour lui, la transparence des élections dépend uniquement de la volonté des pouvoirs publics. Sur le plan économique, le même responsable a fait savoir que le gouvernement a pris de bonnes décisions pour la protection de l'économie nationale. Cependant, la manière avec laquelle ces décisions sont appliquées sur le terrain est loin d'être judicieuse. La situation, a-t-il noté, n'est guère reluisante avec la dépendance de l'économie nationale des hydrocarbures. Ce n'est pas la seule fausse note. « L'agriculture est au plus mal. Tous nos produits alimentaires proviennent de l'étranger ». Et d'ajouter que la corruption dans la sphère économique gagne de plus en plus de terrain.