Photo : Lylia M. Les syndicats de l'Education trancheront aujourd'hui, lors d'une rencontre avec le premier responsable du secteur, sur les propositions qui leur ont été soumises lundi dernier, concernant le réaménagement de l'année scolaire en fonction du week-end semi-universel. Le débat sera, certes, serré, dès lors que les suggestions du premier responsable du secteur ne font toujours pas l'unanimité. Les décisions soumises aux discussions portent sur la prolongation de l'année scolaire de 27 à 35 semaines tous cycles confondus. De ce fait, l'année scolaire s'étalera jusqu'au 4 juillet. Il s'agit aussi de la réduction de 15 minutes de tous les cours dispensés (de 60 à 45 minutes). Les syndicats du secteur à l'exemple du Snapest, Cnapest, Satef, Snapap, Unpef, SNTE, ont déjà annoncé la couleur, estimant que les propositions sont anti-pédagogiques. Le secrétaire général du Snapest, M. Méziane Mériane, estime avoir pris le temps nécessaire pour étudier les suggestions du ministre et prendre une décision respectant l'enseignant tout en tenant compte de l'intérêt de l'élève et de son épanouissement au sein de son école. Selon M. Mériane, l'élève n'est pas un sac à bourrer de connaissances. «Il faut réorganiser la semaine scolaire, de manière à permettre à l'élève de trouver le temps essentiel pour se reposer pour mieux récupérer et assimiler», a-t-il précisé. Quant à la proposition du ministre d'ouvrir les établissements la demi-journée du samedi, le syndicaliste estime que dans ce cas, il vaut mieux revenir à l'ancien système. Dans le cas échéant, il propose l'instauration d'une translation la matinée du vendredi, comme c'était le cas de la matinée du jeudi. Faisant leurs propres analyses des propositions du ministre, les syndicalistes estiment que la décision du ministre de réduire de 15 minutes les cours dans toutes les matières ne devrait aucunement influer sur la comptabilisation du volume horaire qu'ils sont sensés accomplir. Le coordinateur du Cnapest M. Larbi Nouar estime qu'avant ce réaménagement, le volume horaire des enseignants se limitait à 18 séances, soit 18 heures. Avec la réduction de 15 minutes dans chaque cour, les syndicalistes espèrent ne voir aucune modification lésant les enseignants. Les syndicats craignent que le département de M. Benbouzid, cumule les minutes réduites et impose 24 séances de travail à chaque enseignant. Ils revendiquent la comptabilisation des 45 minutes comme une heure entière de travail. M. Nouar estime que les deux jours de repos sont un acquis et il est inconcevable de faire du samedi une journée de travail, allusion faite à la suggestion de M. Benbouzid de faire travailler les enseignants la demi-journée de chaque samedi. Au-delà de toutes les appréhensions affichées, il faut préciser que les syndicats ont favorablement accueilli l'allongement de l'année scolaire jusqu'au 4 juillet, et la programmation des compostions au mois de juin. De même pour les examens de fin d'année. Selon M. Larbi Nouar, la décision est salutaire, puisque les élèves ne seront plus comme avant, livrés à eux-mêmes, une fois les portes de leurs établissements fermées. Ce syndicaliste a d'ailleurs attiré lundi dernier l'attention du ministre sur les absences répétées des élèves de classes de terminale. Il relève que nombreux sont les élèves qui désertent leurs classes au mois d'avril. M. Nouar compte proposer au ministre la programmation de quelques jours de repos au profit des élèves au cours du troisième trimestre. Le ministre et ses partenaires sociaux devraient parvenir aujourd'hui à une convergence de vues pour permettre une bonne rentrée scolaire. «Nous nous acheminons vers une solution qui agrée la majorité des syndicats ainsi que la FNAPE et le ministère», a-t-il précisé jeudi au terme d'une rencontre avec la FNAPE.