L'exproprié reviendra cette semaine à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour se réapproprier l'espace culturel qui a été toujours sien. Et ce à l'occasion d'un colloque sur sa vie et son œuvre. En effet, Tahar Djaout sera présent dans tous les esprits du 25 au 28 mai pour cette manifestation qui coïncide avec la commémoration du 17ème anniversaire de son assassinat, le 26 mai 1993. Une manifestation organisée conjointement par l'association culturelle Tussna (Le savoir) et la direction de la culture de la wilaya. Un riche programme est tracé pour rendre hommage à celui qui a participé à «L'invention du désert» en invitant «Les chercheurs d'os» pour lesquels il avait recruté «les vigiles», avant de tomber dans «Les rets de l'oiseleur», parti à la recherche de «l'oiseau minéral», retenu par «L'étreinte du sablier ». Une vie et une oeuvre passés en revue à travers des conférences thématiques dont «l'Empreinte de la littérature dans le journalisme», «Tahar Djaout, à la recherche des ancêtres » et «Tahar Djaout, le Journaliste et le compagnon ». Ces interventions sont animées respectivement par Afifa Brerhl, Djilali Khellas et Abdelkrim Djaad. Tandis que les journalistes Omar Belhouchet et Abrous Outoudert témoigneront sur le parcours de leur ami et collègue du temps où ils étaient ensemble à El Moudjahid. Alors qu'une exposition permanente retraçant la vie et les œuvres de l'écrivain, se tient en parallèle dans le hall de la maison de la culture Mouloud Mammeri, appuyée par une projection d'un film de Ramdane Redjala intitulé « L'encre de la liberté». Enfin en guise de clôture de ce colloque les participants sont conviés à un pèlerinage à Oulkhou, le village natal de Djaout pour y fleurir sa tombe où il est enterré depuis son assassinat ce 26 Mai 1993 par un groupe armé alors qu'il s'apprêtait à passer avec sa fille Kenza « le dernier été de la raison ». Lui le ciseleur des mots et « l'insulaire » auteur de « Solstice barbelé ».