Il devra notamment présider les cérémonies de célébration du 67e anniversaire du 8 Mai 1945. D'ores et déjà, des chants patriotiques et des coups de baroud retentissent en ville. Le Président devra observer une halte et se recueillir au niveau de la rue où fut tué le scout Bouzid Soual lors des manifestations de Mai 1945. Comme de coutume, le chef de l'Etat sera précédé dès ce matin par cinq ministres qui procéderont à diverses inspections et inaugurations de projets achevés ou en cours de réalisation. Ils sillonneront différentes daïras comme Ain Azel, El Eulma Ain Oulmène et la zone montagneuse du nord qui a été éprouvée par les dernières tempêtes de neige. M. Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, posera la première pierre d'un stade à Tala Ifacène et d'une maison de jeunes à Bousselam. Les membres du gouvernement parcourront cette wilaya pour inaugurer des infrastructures éducatives et sociales qui auront une incidence directe sur la vie quotidienne des citoyens. Ainsi, le ministre de l'Energie et des Mines présidera des cérémonies de mise en service du gaz naturel à Draa Kebila et Dehamacha. De leur côté, MM. Sellal, Benbouzid et Nourredine Moussa poseront les premières pierres d'infrastructures, notamment les 300 logements promotionnels à El Eulma et les 300 logements publics locatifs à El Ouricia. La mémoire historique à Sétif reste marquée par les événements du 8 Mai 1945. Aujourd'hui, en fin d'après-midi, des mouvements d'ensemble sous forme de tableaux mélodieux et artistiques se dérouleront au stade du 8-Mai. Ils seront exécutés par 2 400 élèves des cycles moyen et secondaire. La manifestation festive durera une demi-heure. DISCOURS ATTENDU Au cours de son séjour d'une journée, Bouteflika, outre un accueil populaire au centre ville qui se terminera devant la mythique fontaine d'Aïn Fouara, devra prononcer, à la salle omnisports, un discours très attendu en cette veille d'élections législatives dont il n'a cessé de rappeler ces derniers mois l'importance. Elles seront notamment au cœur de son intervention. Les observateurs s'attendent également, alors que la France vient d'élire un nouveau président, à ce qu'elle reconnaisse le massacre du 8 Mai 1945 ou à tout le moins révise sa position.