Plusieurs maisons d'éditons ont pris part à cette manifestation culturelle. Le premier responsable de la wilaya a visité les stands, tout en réaffirmant la disposition des pouvoirs publics à promouvoir la littérature et la culture amazigh Dans ce cadre, il a promis d'œuvrer et d'aider les créateurs, en mettant à leur disposition tous les moyens nécessaires. C'est naturellement qu'il a instruit ses collaborateurs à mettre sur pied un réseau de lecture publique, insistant sur la nécessité de faire fonctionner les 58 bibliothèques que compte Bouira. Le wali a également mis l'accent sur l'importance du doublage des films pour mieux faire connaître notre culture ancestrale. Cette journée inaugurale a été marquée par la lecture de textes de Feraoun, Mammeri et Mohiya par Salah Gaoua. Un symposium sous le thème générique « Autour des droits d'auteurs et droits voisins », avec la participation de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (ONDA), a été organisé dans l'après-midi, au moment où les amoureux des belles lettres ont eu droit à un café littéraire qui a vu la présentation de catalogues sur les manuscrits de la Kabylie et d'autres manuscrits de langue amazigh. Les cinéphiles n'ont pas été en reste. Pour cause, le film de « Vava Moh » de Yazid Smaïl, qui a remporté l'Olivier d'Or lors du dernier festival du film amazigh qui a eu lieu à Tizi Ouzou, a été projeté à la salle de cinéma de Bouira. Moment émouvant lorsque Salah Gaouai fait la lecture de texte de feu Mohiya, auteur et dramaturge. Avide de connaissance et de tout ce qui se rapporte à la culture amazigh, le public est venu, comme de coutume, nombreux à ce rendez-vous culturel annuel. « Je ne rate jamais cette manifestation grâce à laquelle j'ai appris beaucoup sur notre culture. Ce rendez-vous me permet à chaque fois de découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel amazigh. C'est aussi une occasion de rencontrer les écrivain de graphie amazigh », déclare Farid, étudiant en langue et littérature amazigh. Rencontré en marge de la cérémonie d'ouverture, M. Bencheikh, directeur de ONDA, a affirmé que son institution travaille avec une étroite collaboration avec le Haut Conseil à l'amazighité pour la protection des droits des producteurs du beau et du sens. « Cette année, on a mis à l'honneur les droits d'auteurs et les droits voisins », a-t-il dit, soulignant que l'ONDA protège toutes les catégories de droits pour une protection légale, même les droits voisins, à savoir ceux des interprètes et des producteurs. Pour ce qui est de la lutte contre la contrefaçon et le piratage, le même responsable a fait savoir qu'une batterie de mesures a été mise en place. Dans ce cadre, il a cité en exemple la loi de 2003, revue et corrigée, par rapport aux engagements internationaux de notre pays. Cette loi, a-t-il estimé, multiplie par deux les sanctions, comparativement aux anciennes lois, sur le plan pénal autant que civil. « Les dispositions sont dures », a-t-il ajouté. Reste l'application desdites lois. M. Bencheikh estime nécessaire l'application de la loi. D'où son appel « aux autorités judiciaires pour nous aider dans l'application de ces lois ». Par ailleurs, il a indiqué que son organisme a entrepris depuis quelques années un travail de collaboration avec la Direction générale de la Sûreté nationale pour la protection des droits d'auteurs et des droits voisins. Dans ce cadre, plusieurs interventions mixtes ont été faites. Ces interventions ont débouché sur des résultats importants. « Nous avons effectué plusieurs saisies et transmis, l'année dernière, quelque cent dossiers à la justice », a-t-il fait savoir.