La septième session parlementaire entamera ses travaux, samedi prochain, en présence des membres du gouvernement conformément aux dispositions de l'article 113 de la Constitution. Juste après, elle entrera dans le vif du sujet : procéder à la révision de la loi fondamentale du pays. Le projet constitutionnel émanera du président de la République, comme le stipule la constitution actuelle. Dans ce contexte, Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication du FLN estime qu'assurément une commission nationale élargie aux représentants des formations politiques sera mise en place à l'effet de débattre du projet présidentiel avant de le soumettre à l'APN. Le président de la République avait affirmé en 1999 que l'actuelle Constitution ne l'agrée pas, mais qu'il fallait faire avec, en attendant de profondes réformes qui seraient mises en œuvre subséquemment. « Le chef de l'Etat a été conséquent dans sa démarche dans la mesure où il est en train d'appliquer à la lettre son programme initial. Le FLN s'est réservé de poursuivre le débat une fois le nouveau texte proposé par la plus haute autorité du pays, d'autant plus que le comité central n'a pas arrêté une décision finale sur le régime qui sied au pays », indique M. Aïssi. Ainsi, au sein du parti de Abdelaziz Belkhadem, deux courants ont émergé : le premier favorable à un régime parlementaire alors que le second opte pour un régime présidentiel. Kassa Aïssi affirme que la deuxième tendance l'a emporté. Néanmoins, il rappelle que le FLN a toujours plaidé pour le renforcement des prérogatives de l'actuel parlement, l'élargissement des libertés individuelles et collectives et le renforcement du contrôle populaire pour un meilleur fonctionnement des institutions. Le FLN estime aussi que le Conseil de la nation doit avoir droit à l'initiative des lois surtout en ce qui concerne l'aménagement du territoire et les finances publiques. Mieux, le parti envisage de déterminer dans la prochaine constitution les prérogatives de l'Exécutif assumées par le président de la République et celles du premier ministre désigné par ses soins. Le parti souhaite aussi que le Premier ministre soit désigné en fonction de la base majoritaire à l'APN et ce, pour éviter ce qu'il appellera « une déhiérarchie ». Dans ce sens, M. Aïssi a fait savoir que le FLN compte préparer « un programme gouvernement » puisqu'il est majoritaire dans la nouvelle chambre basse et ce, dans la perspective du prochain changement gouvernemental. M. Aïssi pense que la révision constitutionnelle devra intervenir durant la session parlementaire d'automne après avoir réussi à consacrer un consensus national autour de cette question relevant de l'avenir du pays. En attendant, le parti compte réactiver la commission en charge de l'étude du projet de révision constitutionnelle dès que le chef de l'Etat aura rendu public son projet. Concernant les éventuelles alliances du FLN, M. Aïssi se contente de dire que son parti est ouvert à toutes les propositions, réaffirmant que le FLN « constitue une majorité qui n'exclut personne ».