S'il n'est plus question de présenter le peintre, la mise en valeur de l'illustrateur en vaut bien la chandelle. Le grand peintre algérien, Rachid Koraichi, dans le cadre de la troisième édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (FILIV) qui se tient depuis jeudi dernier- et jusqu'au 5 juin- à l'esplanade de Riad El Feth à Alger, a animé une conférence, dans laquelle il a plus traité de ses publications que des ses propres œuvres. Même s'il se défend d'être un illustrateur, Rachid Koraichi n'a pas moins rappelé l'intérêt qu'il porte à ce domaine où il a réussi à tirer son épingle du jeu. C'est ainsi donc, qu'il a rappelé à l'auditoire ses collaborations dans des publications anciennes traitant de la poésie algérienne, arabe et arabo andalouse. Ce n'est évidemment pas une nouveauté pour l'artiste sachant sa grande vocation pour la poésie, mais aussi et surtout pour le soufisme dont il est l'une des grandes figures dans le domaine des arts plastiques. Toujours dans cette optique, le peintre a présenté au public plusieurs ouvrages qu'il a publiés avec des auteurs, des poètes notamment. A l'instar de «Terre d'exil», un recueil de poésie qu'il a réalisé avec le regretté poète palestinien Mahmoud Darwich. «J'ai proposé le travail à Mahmoud Darwich qui fréquentait mon atelier à Tunis, pays où il était exilé. Au début, le poète n'avait pas pris le projet très au sérieux, mais il a fini par rédiger plusieurs poèmes», se rappelle encore M.Koraichi qui profite aussi pour présenter d'autres livres illustrés, tels que «Fragments du désert» qu'il a publiés récemment avec le grand romancier Rachid Boudjedra, «Poèmes contemporains arabes», «La mémoire des ancêtres».