Le candidat républicain, Mitt Romney, affrontera le président démocrate sortant, Barak Obama. A l'issue des primaires du Texas qui lui ont permis de franchir le seuil « magique » des 1.144 délégués, la marche victorieuse de l'ancien gouverneur des Massachusetts vers la consécration finale en Floride (Tampa), en août prochain, a été déjà donnée pour certaine avec le retrait des 7 candidats. La voie est toute tracée pour, écrit-il sur son compte Twitter, « remettre l'Amérique sur le chemin de la prospérité ». Pour la première fois, un candidat de confession mormon, considérée comme une secte par les évangélistes ralliés malgré eux à la faveur des désistements en série de ses rivaux dans la course aux primaires, se lance sur les traces de son père George à la conquête de la Maison Blanche. La bataille s'annonce dure entre les deux candidats au coude-à-coude, selon le site spécialisé Real Clair Politic (45,6% pour Obama et 43,% pour Romney). Elle tient de la précédente campagne les attaques féroces et les méthodes inquisitoires qui ont valu à Obama des envolées racistes et xénophobes. C'est donc sur un air du déjà vu que le président démocrate se voit ciblé dans ses origines qui le renvoient au Kenya (et non Hawaï), bien que l'authenticité du certificat de naissance, dûment prouvé en 2011, a décrété l'affaire close. L'offensive républicaine se focalise sur la précarité de la situation économique qui vit les moments durs de la reprise assez timide et un taux de chômage élevé (8%). Le candidat Romney qui se présente en homme d'affaires, - il est le patron de la firme Bain Capital- et en bon connaisseur de l'économie, promet de ramener le chômage à 6%. Une proposition raillée par le camp Obama affirmant que les économistes ont prévu une telle baisse dans les 4 années à venir. Mais, l'image du « vampire », du « destructeur d'emplois » et du « contraire de Robin des bois », sur fond d'usines fermées et de travailleurs licenciés, est mise en avant par l'équipe de campagne qui s'attaque à la proximité douteuse de Tom Romney avec le magnat de l'immobilier Donald Trump. « Le fait que Mitt Romney continue à être lié à Donald Trump et refuse de condamner ses théories du complot honteuses démontre son manque complet d'autorité morale », a déclaré la porte-parole Stéphanie Cutter. A six mois de la présidentielle, le coup de semonce est tiré.