Plusieurs spécialistes brésiliens et algériens ont participé à cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des échanges d'expériences sur le plan chirurgical.Intervenant à l'occasion, M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a précisé que le domaine de la chirurgie cardiaque pédiatrique est celui qui a connu le plus d'avancées significatives depuis la signature du mémorandum de coopération par les chefs d'Etat des deux pays le 13 mai 2005. Depuis, a rappelé le ministre, plusieurs équipes médicales brésiliennes de l'Institut national de cardiologie de Rio de Janeiro, sont venues en Algérie, plus précisément à l'établissement hospitalier spécialisé en chirurgie cardiaque « Mohammed-Abderrahmani » où ils ont travaillé avec leurs collègues algériens. « La chirurgie cardiaque pédiatrique est un domaine privilégié de coopération entre les deux pays », s'est félicité le ministre.Selon le même responsable, les équipes brésiliennes ont commencé à mettre en oeuvre la coopération dans ce domaine avant même la signature du cadre juridique particulier relatif à la formation technique en chirurgie cardiaque pédiatrique en juillet 2009. D'ailleurs, la mission effectuée par les spécialistes brésiliens en Algérie, a permis d'opérer plus de 120 enfants de faible poids (2,5 kg) dont le cas a nécessité un transfert systématique à l'étranger.Ces mêmes équipes ont également assuré la formation de plusieurs médecins algériens dans la perspective de mettre sur pied une équipe pluridisciplinaire autonome pour le lancement des activités de l'EHS de cardiologie pédiatrique de Draa Benkhedda dans la wilaya de Tizi Ouzou dont l'ouverture est attendue incessamment. « Cet établissement dispose déjà d'une équipe de professionnels parfaitement formés dans le paramédical, anesthésie, réanimation et chirurgie », a précisé M. Ould Abbès. Et d'ajouter : « Ils devront maîtriser bien les interventions sur les enfants de faible poids et ce, pour l'ensemble des pathologies cardiaques nécessitant une intervention chirurgicale ». Selon le ministre, la communication intra auriculaire (CIA) chez le jeune patient à faible poids ou la tétralogie de Fallot font désormais partie des domaines maîtrisés localement et qui, par conséquent, ne font plus l'objet de recours pour soins à l'étranger. S'adressant aux spécialistes, le premier responsable du secteur a invité à l'élargissement des expériences entre les médecins des deux pays et ce, au profit des professionnels des futurs hôpitaux de chirurgie cardiaque pédiatrique prévus à Alger et Annaba. Le but étant, de réduire la charge de morbidité de ces pathologies lourdes tout en assurant aux patients des soins de qualité. Pour sa part, le docteur Denoel Oliveira, chef de la deuxième équipe chirurgicale présente actuellement au CHU de Bou Ismail, a souligné que l'Institut national brésilien de chirurgie et cardiologie a réalisé plusieurs missions en Algérie dans le cadre de la coopération. « Le développement de la cardiologie est un sujet très important au regard de la progression des maladies cardiovasculaires et de leur impact considérable sur notre système de santé en terme de coût et de défis », dira le spécialiste. De son côté, le représentant de l'ambassade du Brésil en Algérie, a qualifié cette initiative d'opportune. « Cette coopération est un lien de solidarité, raison pour laquelle les spécialistes brésiliens projettent des actions spéciales en matière d'intervention pour sauver la vie des enfants », dira-t-il. Et de conclure : « C'est une action qui devra s'étendre et se développer à long terme ».