Les nouveaux détenteurs de permis doivent apposer obligatoirement un autocollant portant la mention « 80 » sur le côté gauche du pare-brise arrière de leur véhicule. Dans le code de la route, cette indication explique que « le conducteur est un novice au volant (nouveau permis) et qu'il doit donc rouler à moins de 80 km/h ». Ceci pour prévenir les autres automobilistes, notamment ceux qui suivent derrière, pour plus de vigilance. Sur la route, c'est autre chose. L'on assiste au quotidien à une flagrante violation du code de la route. Rares sont les conducteurs qui connaissent l'utilité du passage piétons puisqu'ils sont très rares à s'arrêter à ce niveau pour laisser passer les piétons. La priorité dans les ronds-points est bafouée, les stops « grillés », etc. Pis, certains chauffeurs ne respectent cet ensemble de préceptes que devant un agent de l'ordre, à l'approche d'un radar, ou lorsqu'ils voient un danger où ils peuvent perdre la vie. Sur les voies rapides, l'on assiste souvent, dans les barrages dressés par les gendarmes, à des retraits de permis, des amendes souvent à l'égard des détenteurs des permis récents pour excès de vitesse ! Pourtant, ces nouveaux conducteurs apposent bel et bien à l'arrière de leur voiture un autocollant portant la mention « 80 ». Selon un officier de police chargé de la circulation, cette conduite « brutale » ne peut venir que d'une méconnaissance du code de la route. Selon ses propos, actuellement les nouveaux titulaires de permis de conduire se contentent de connaître « comment faire démarrer un véhicule, l'utilité des pédales et plus ou moins respecter le policier et pas le code de la route ». Le stationnement réglementé, le respect du passage piétons, les manœuvres ou encore les dépassements « n'ont pas de règles précises chez certains individus ». Cet ancien officier qui a vu des générations de conducteurs, celles des années 70 et 90, dira qu'actuellement « c'est tout simplement la confusion totale ». Conduire en Algérie, de nos jours, relève de l'anarchie, de l'aléatoire et de l'égoïsme bien plus que du respect du code de la route.