Les experts s'échinent à endiguer l'hécatombe sur les routes. L'entrée en vigueur, le 1er mars dernier, du nouveau code de la route semble ne pas avoir dissuadé les chauffards. Loin d'être allégé, croit-on savoir, l'on prévoit d'y ajouter encore de nouvelles dispositions. Notamment pour les cas de retrait du permis de conduire. La nouvelle réglementation pour les cas de retrait du permis de conduire, vise à limiter le taux d'accidents qui, selon les estimations officielles, classent l'Algérie au quatrième rang, voire au troisième rang mondial. Les nouvelles mesures qui visent à traquer les principales causes d'accidents retiennent notamment la conduite en état d'ivresse, le délit de fuite et le non-respect des barrages de contrôle de police et de gendarmerie, la violation des règles essentielles du code de la route, la conduite dangereuse, l'excès de vitesse, la négligence manifeste du port de la ceinture de sécurité, l'utilisation du téléphone cellulaire (portable) alors que le véhicule est en mouvement, le non-respect des plaques de signalisation (intersections, interdiction et obligation), la mauvaise signalisation du véhicule (différents feux de signalisation, klaxon) l'installation d'enfants de moins de cinq ans au siège avant ainsi que le défaut de signalisation de plaques d'immatriculation et le non-respect des feux tricolores. En outre, la nouvelle réglementation stipule que les chauffeurs ayant un permis de moins de deux ans sont tenus d'afficher la plaque 80 à l'avant comme à l'arrière de leur véhicule. Le retrait du précieux document peut éventuellement intervenir, est-il fait mention, lorsque la présence d'objets pouvant gêner le conducteur ou entraver la conduite du véhicule, une surcharge de passagers ou mieux l'éclaboussement de piétons à proximité de flaques d'eau. Le cas d'accident corporel grave entraîne quant à lui un emprisonnement, avec retrait du permis de conduire définitivement. Rappelons que les principales causes des accidents de la route demeurent l'excès de vitesse, la perte de contrôle des véhicules, les dépassements dangereux et l'imprudence des piétons. Ces accidents sont à l'origine de centaines, voire de milliers de handicapés à vie (paraplégiques et tétraplégiques) dont les traitements (de longue durée) reviennent trop cher à l'Etat. Les pouvoirs publics tirent la sonnette d'alarme. Il reste que les campagnes de sensibilisation ne sont pas inutiles. L'heure est à l'intensification de ces campagnes et à l'application véritable des textes de loi pour réduire un tant soit peu l'ampleur d'un phénomène qui n'a que trop duré.