Poursuivi avec certains membres de sa garde rapprochée pour 150 chefs d'inculpation, notamment le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables, le vice-président irakien, Tarek Al-Hachémi, a rejeté, hier, sa condamnation à mort par contumace et exigé à nouveau la garantie d'un « procès équitable » et de sa « sécurité » personnelle avant de rentrer dans son pays, au cours d'une conférence de presse tenue à Ankara. Réfugié, depuis avril, en Turquie où il vit avec sa famille sous la protection de l'Etat turc qui refuse de l'extrader, Al- Hachémi dénonce depuis des mois une procédure menée à des fins purement politiques, s'inscrivant dans le conflit qui oppose sa famille politique, le bloc Iraqiya dominé par les sunnites, au Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, qu'il accuse d'autoritarisme.