L'application de la circulaire 296 du 16 octobre 2012 émanant de la direction du personnel du ministère de l'Education portant intégration et reclassement des travailleurs du secteur, et devant prendre fin le 16 novembre prochain (conformément au statut particulier) nécessite la mise en place de plusieurs dispositions pour éviter la confusion. C'est l'avis des syndicats du secteur qui, tout en saluant a volonté du ministre à mettre en œuvre des textes amendés, espèrent clore ce chapitre dans les plus brefs délais. Compte tenu des effectifs et du nombre important de corps de métiers dans cette institution, l'application du statut particulier nécessite des textes d'application. Selon Sadek Dziri, président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (UNPEF), les textes de loi sont effectifs mais leur application risque d'être retardée ce qui créera des problèmes d'ordre organisationnel. « Chaque corps de cette institution a ses spécificités et doit, de ce faitn être fixé sur un barème bien précis », a souligné M. Dziri. Il cite, entre autres, le classement et l'intégration de la catégorie des surveillants généraux et celui des 70.000 enseignants des cycles primaire et secondaire, après avoir bénéficié de la formation en cours d'emploi dispensée dans les établissements de l'enseignement supérieur. L'UNPEF demande à la tutelle de revoir à la baisse la durée de la formation des enseignants non diplômés de ces deux catégories. « L'idéal serait de réduire la durée de la formation de 3 et 4 années à 150 heures réparties sur une année », a-t-il proposé. Il suggère, par ailleurs, la révision des textes portant classement des proviseurs. Selon M. Dziri, il est impératif de distinguer entre les missions assignées aux proviseurs d'une part et aux PES (professeurs d'enseignement secondaire) de l'autre. De ce fait, on ne peut les classer dans la même catégorie (la 16). Dans le cas échéant, il faut accorder au proviseur une prime de responsabilité pour pouvoir le différencier des autres catégories. De son côté, le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Larbi Nouar, estime qu'il serait sensé d'appliquer les textes dans les délais impartis pour éviter certaines contraintes d'ordre financier, à l'exemple du paiement des arriérés, étant donné le calcul du salaire de chaque travailleur promu ou intégré sur son nouveau salaire de base. M. Nouar reconnaît que la loi est claire, il suffit seulement de mettre les dispositions en place pour faciliter son application. Le Snapest revendique, pour sa part, la prise en compte des années de service, à commencer par la période d'essai des travailleurs du secteur, dans leurs catégories respectives, comme critère principal pour pouvoir ouvrir droit à une promotion. Autant de points que les syndicats tenteront de clarifier lors de leurs prochaines réunions avec le ministre. Ce dernier a, à maintes reprises, affirmé qu'aucune décision ne sera prise sans la consultation des partenaires sociaux.