Cet après-midi, à Pretoria, les coéquipiers de Antar Yahia s'offrent une occasion de marquer l'histoire du football algérien d'une pierre blanche puisqu'ils auront la possibilité d'arracher une qualification historique au second tour d'une phase finale de coupe du monde. Ce que la génération dorée des Belloumi, Assad, Madjer and co n'est parvenue à réaliser en 82 et en 86. Pour cela, les Fennecs doivent impérativement battre les Etats-Unis. Autrement dit, ils sont dans l'obligation de marquer des buts. Seulement voilà, en dépit de ses belles prestations face à la Slovénie et l'Angleterre, le onze national a fait montre de stérilité offensive. On lui reproche notamment de jouer d'une manière prudente et de ne pas véritablement oser en attaque. D'ailleurs, il faudrait reconnaître que la bande à Saâdane a cette particularité de réagir plutôt que d'agir. En effet, c'est quand elle se retrouve dos au mur qu'elle parvient à relever le défi et sortir le grand jeu. L'on se rappelle lors de la CAN angolaise où la réaction d'orgueil des Bouguerra et consorts avait étonné plus d'un après la déroute face au modeste Malawi (0-3). Vendredi dernier, à Cap Town, la planète football est tombée sous le charme de la montée en puissance des Verts face aux redoutables Anglais de Fabio Capello et ce quelques jours seulement après la défaite face aux Slovènes. Pourtant, le groupe Algérie aura démontré lors de ses deux apparitions en Afrique du Sud qu'il reste capable de rivaliser avec n'importe quelle équipe d'envergure mondiale. En tout cas, d'après ce que l'on a vu jusque-là, il en a les moyens. Les Verts se doivent donc de réagir, d'autant qu'ils n'ont plus rien à perdre.