S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse, tenue, à Alger, son président, Mohamed Saïd, a qualifié le score obtenu par son parti de « positif » et « d'encourageant ». Le PLJ vient en 13e position pour le renouvellement des Assemblées populaires communales, soit 341 sièges, alors qu'il occupe la 16e position dans les APW où il a décroché 21 sièges. Première précision : le parti n'était présent que dans 33 wilayas et n'a établi des listes que dans 179 communes sur les 1.541. Deuxième précision : les résultats n'ont rien avoir avec le nouveau statut de ministre de la Communication qu'occupe son président, mais plutôt découlent d'un travail « sérieux » et « sincère » des cadres et autres militants et candidats du parti. Une question : le PLJ pourrait-il prétendre à mieux ? « Si nous avons pris part dans l'ensemble des wilayas et communes, notre performance aurait pu être meilleure », affirme Mohamed Saïd. Et d'ajouter que cette « prouesse » dénote, toutefois, d'un discours basé sur les valeurs morales et la transparence, loin de toute surenchère politicienne. Par cet « exploit », le président du PLJ est bien persuadé que son parti a franchi une étape pour une autre : la construction. Il annonce la tenue d'ici une année d'un congrès extraordinaire pour dégager une nouvelle direction, démocratiquement élue et qui aura à gérer les affaires du parti pour une période de cinq ans. « Je ne veux pas d'un parti sur mesure, mais d'un PLJ qui s'ouvre sur ses militants et cadres, un parti proche des préoccupations des citoyens », soutient-il. Il dira que sa formation est bien partie pour nouer des alliances au niveau local. Mais pas à n'importe quel prix ! Mohamed Saïd a fixé quatre conditions indiscutables : éthique, transparence, cohésion interne et caractéristiques locales. Il dira que les partis « nationalistes » y sont le mieux indiqué. « Je n'ai pas changé » Mohamed Saïd réfute l'idée, selon laquelle il a changé de discours depuis sa nomination à la tête du ministère de la Communication. « Je n'ai pas changé. Il y a bel et bien une constance dans mes positons. Sauf que les gens ont tendance à chercher la petite bête qui n'existe nullement », s'est-il défendu. « Mes déclarations sont conformes à celles tenues avant ma nomination. Le tout ou rien ce n'est pas forcément le bon choix ou la philosophie à suivre ». Il explique son choix de figurer dans le staff gouvernemental par l'existence d'une « volonté de changement ». Sur la fraude électorale, il indique qu'on ne peut pas parler de cette pratique sans preuves matérielles. Pour lui, il faut « apprendre à construire un Etat des institutions ». Comme il rejette la logique des « quotas » dans l'attribution des sièges. A une question relative à un quatrième mandat pour Bouteflika, Mohamed Saïd affirme qu'il est encore trop tôt pour en parler. Et de préciser que son parti plaide pour un mandat électif, renouvelé une seule fois. Sur le taux de participation aux élections, Mohamed Saïd l'a qualifié de « pas mauvais » si l'on tient compte « du fossé qui sépare le citoyen du politique ». Cela dit, « il n'est pas encore trop tard pour la réhabilitation de la confiance », soutient-il, qui passe, selon lui, par « l'intégrité », la « crédibilité » et la « compétence » des acteurs politiques.