Le patriotisme africain, l'unification de l'action syndicale et la croissance économique basée sur la stabilité sociale sont les mots qui revenaient lors des interventions des membres de l'OUSA. Le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a mis l'accent sur le respect du dialogue social, basé sur la confiance et la concertation participative et transparente pour un développement durable. L'Afrique, a-t-il dit, doit être solidaire pour pouvoir créer « un espace de liberté syndical et de démocratie » et « participer au rayonnement économique et l'instauration d'une société plus juste, plus solidaire et soucieuse de réduire les déséquilibres socio-économiques ». Oeuvrer pour assurer un travail décent, la lutte contre le chômage, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, l'exploitation des mineurs et des femmes, la pauvreté, et pour la protection sociale ... autant de défis « sur lesquels nous devons conjuguer nos efforts et mettre des actions en synergie », a souligné M. Sidi Saïd. Pour Tayeb Louh, cette union africaine s'impose d'elle-même, arguant que la tenue de ce congrès « intervient à un moment où le monde continue à subir les effets de la crise économique dont les incidences se répercutent sur le processus de développement des pays du sud, notamment africains, compte tenu de la vulnérabilité de leurs économies ». Le ministre a, après avoir évoqué l'expérience de l'Algérie en matière de dialogue social, notamment le pacte économique et social, plaidé pour que les syndicats africains soient « des forces de proposition au sein des instances internationales pour défendre les intérêts du continent africain ». Abondant dans le même sens, le représentant du Bureau international du travail (BIT), Dan Cunniah a fait observer que les syndicats africains doivent se mobiliser et être solidaires pour tirer la croissance économique vers le haut. « Le panafricanisme ne doit pas être seulement politique mais économique et social », a-t-il dit. M. Cunniah soutiendra, dans le même contexte, que la croissance doit être centrée sur la création d'emplois, le respect des droits fondamentaux et sur le développement socioéconomique. Il est impératif, d'après lui, que les pays africains développent leurs échanges commerciaux qui ne dépassent pas 10% de toutes les transactions commerciales sur le continent. C'est, entre autres, ce qui freine, d'après lui, le développement économique des pays africains. Les travaux du congrès se poursuivront jusqu'à demain et seront couronnés par des recommandations. L'OUSA compte 25 millions d'adhérents.