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Crimes coloniaux de 1830 à 1954 : La justice à deux vitesses de la France
Publié dans Horizons le 30 - 06 - 2010

Photo : Fouad S. Le centre de presse d'El Moudjahid a abrité, hier, une table ronde sur les crimes coloniaux à l'occasion de 48e anniversaire de l'indépendance. Initiée par l'association Machaâl Echahid, cette rencontre a regroupé des spécialistes du droit international.
Déportations, transferts de populations, expropriations, massacres, génocides, tueries sont tous considérés comme un crime contre l'humanité. A cet effet, Mmaître Fatima Benbraham, avocate agréée auprès de la cour suprême, a démontré que la déportation des insurgés de 1871 à l'échelle nationale dirigés par Cheïkh El Mokrani et Cheïkh El Haddad, vers la Nouvelle Calédonie doit être considérée comme un crime contre l'humanité à la faveur du traité de Rome de 1998. Saisissant cette occasion, elle a demandé au premier magistrat du pays d'octroyer de facto la nationalité algérienne aux enfants et petits-enfants des déportés.
Au cours de son intervention, maître Benbraham a démontré que les insurgés étaient dans leur droit et c'est l'administration coloniale qui a taillé un code de l'indigénat sur mesure pour les juger. Comme on voulait à l'époque frapper des coups sur la tête des meneurs, il a été décidé du « Procès des grands chefs ou cheïkhs » au nombre de 212 personnes dont 149 ont été détenues.
Ce procès a eu lieu le 10 mars 1873 à Constantine. « Cheïkh El Mokrani et Cheïkh El Haddad ont choisi de s'asseoir par terre signifiant à l'administration coloniale qu'ils ne reconnaissent pas la justice coloniale et les magistrats l'ont très bien compris », a affirmé maître Benbraham.
Lors de la célébration du centenaire en 1930, le président du tribunal d'Alger, Edmond Norès a parlé de décollation ou d'expatriation concernant les Algériens qui ne se soumettent pas au régime colonial. A propos de décollation, c'est en fait la décapitation (guillotine).
Pour conclure, maître Benbraham dira que le code de l'indigénat a porté préjudice à la langue arabe, à la religion et a même sapé les fondements de la personnalité de l'Algérien en le poussant à la culture d'assimilation ou à la naturalisation. Ce code a, par ailleurs, légitimé chaque fait criminel par des lois spécifiques pour soutenir le système colonial et faire des Algériens une race inférieure démunie de toute intelligence.
Pour M. Laïb Allaoua, docteur en droit international, la France des droits de l'Homme doit reconnaître ses crimes et il ne doit pas y avoir de prescription. C'est cette même France qui a demandé réparation aux Allemands pour l'holocauste juif. « Si la France veut effacer les crimes qu'elle a commis depuis 132 ans, elle doit présenter ses excuses et indemniser les victimes et c'est la moindre des choses », a-t-il soutenu.
De son côté, l'universitaire Mohamed Khichène a parlé de crime contre l'humanité y compris les essais nucléaires de Reggane qui ont fait plusieurs milliers de victimes d'autant que les conséquences sont plus que mortelles pour l'environnement (faune et flore) et cela sur plusieurs années à venir.
Sur un autre plan, il s'est demandé pourquoi la Turquie est contrainte de reconnaître ses crimes contre les Arméniens sous peine de ne pas faire partie de l'Union européenne.


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