Après les bombardements aériens menés par son aviation depuis le 11 janvier, le président français a engagé, mardi, au sol, ses 800 soldats. Ces derniers doivent, en attendant l'arrivée des renforts (1.700 hommes) et des 3.300 hommes de la force ouest-africaine ce samedi, reprendre Diabali, une localité à 400 km de Bamako, à proximité de la frontière avec la Mauritanie, tombée, lundi, aux mains des groupes terroristes. Ils doivent, après, remonter vers le Nord. Missions : « détruire » les terroristes et leurs bases arrières et permettre au Mali de « recouvrer son intégrité territoriale ». « Nous avons un objectif, c'est de faire en sorte que lorsque nous partirons il y ait une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes », explique le président français. Mais au sixième jour, ses troupes « découvrent » que leur intervention est « très difficile ». A Diabali, elles ont eu recours au « corps à corps » dans les combats. Idem à Konna, la ville qui a déclenché l'intervention pour empêcher la progression des terroristes vers la capitale. Selon Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, cette ville (700 km de Bamako) n'a pas encore été, contrairement aux affirmations maliennes, reprise. Par ailleurs, à Paris déclare que les partenaires européens « nous ont soutenus par des équipements de transport ». Il espère quelque chose de la réunion exceptionnelle des ministres européens des Affaires étrangères prévue aujourd'hui à Bruxelles. Cette réunion devrait permettre au Vieux continent de « s'adapter à la nouvelle situation créée par l'intervention française ». Ils devront, dit-on, établir avec une semaine d'avance sur le calendrier prévu, la mission qui vise à déployer, à partir de février, 500 militaires dont 200 instructeurs, afin de former, réorganiser et conseiller l'armée malienne. Les Etats-Unis, l'autre grand allié, promettent un partage de renseignements et une aide dans le transport aérien de troupes et le ravitaillement en vol. Fidèles à la résolution 2085, ils demandent au gouvernement malien de présenter une « feuille de route politique ». « Il est impératif que le gouvernement de transition malien présente une feuille de route politique pour un retour à une gouvernance démocratique et aux négociations avec les groupes qui rejettent le terrorisme et acceptent un Mali unifié », déclare Jay Carney, porte-parole de la Maison-Blanche.