Une superficie estimée à plus d'un million 250.000 hectares sera reboisée avant la fin de l'an 2020, a indiqué, hier, M. Nouel, DG des forêts, lors d'un point de presse organisé en marge du colloque national sur le patrimoine qui se tient à Tlemcen. Ce Programme national de reboisement (PNR), lancé en 2009, cible, actuellement, 580.000 hectares, soit une moyenne de 60.000 hectares par an. Le DG des forêts a souligné que 40% de la population algérienne vivent en milieu rural. Ceci, a-t-il précisé, a poussé le gouvernement à engager une nouvelle politique à savoir le projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI), où 12.438 projets ont été inscrits depuis 2009 et dont 6.500 ont été réalisés. Ces projets, a-t-il rappelé, permettront de lutter contre la pauvreté et la marginalisation en milieu rural, en plus d'être un moyen de protection des ressources naturelles, comme le recommande la Conférence de Rio de Janeiro de 1992 consacrée au développement durable. L'objectif de la politique de renouveau rural est de remédier au problème de dépeuplement accéléré des campagnes et à la marginalisation d'un grand nombre de communes rurales.Ces programmes, qui devraient être réalisés, à travers les 12.000 PPDRI du programme quinquennal 2009-2014, mobilisent plus de 1.000 milliards DA. S'agissant de la lutte contre les feux de forêt, le SG du ministère de l'Agriculture a précisé que le secteur des forêts sera doté d'équipements adéquats dont des véhicules tout-terrain, citernes d'eau, en sus du projet d'acquisition de canadairs. Ces décisions ont été prises à l'issue de la dernière saison estivale où le feu a parcouru plus de 52.000 ha de forêts et 25.000 ha de maquis. Même si la situation, selon le DG des forêts, n'est pas inquiétante, il n'en demeure pas moins que son secteur s'attelle à relever le défis dans le cadre de la préservation du patrimoine forestier. « L'Algérie est un pays où le couvert végétal subit des menaces, notamment la partie nord caractérisée par son relief accidenté, et la partie sud caractérisée par le défrichement et les agressions du cheptel », fera observer le DG des forêts. Evoquant le problème de la désertification, il a noté que les stratégies de l'Etat visent en premier lieu la protection des parcours et la création d'un cadre de vie meilleur pour les éleveurs. La steppe en Algérie, faut-il rappeler, est un espace stratégique en matière de lutte contre la désertification, couvrant plus de 20 millions d'hectares.